En début d’après-midi, ce lundi 2 décembre, Hervé Marseille a participé à la réunion des chefs des partis du « Socle commun » à Matignon, en présence de Michel Barnier. « Le Premier ministre nous a annoncé qu’il utiliserait le 49.3 et qu’il engageait la responsabilité du gouvernement avec gravité », indique le président du groupe Union centriste au Sénat.
« Le Premier ministre nous a aussi indiqué avoir écouté toutes les oppositions et avoir pris un certain nombre de décisions », poursuit président de l’Union des démocrates indépendants (UDI). A savoir l’annulation des taxes sur l’électricité ou le déremboursement des médicaments. Deux « lignes rouges » de Marine Le Pen.
« Il faut équilibrer ce budget et répondre aux nécessités d’économies »
Mais ça ne semble pas avoir été suffisant. Après l’utilisation du 49.3 par Michel Barnier, la cheffe de file des députés RN affirme maintenant voter la motion de censure. Dernière « ligne rouge » en date : l’indexation des retraites. Pour Hervé Marseille, il faut savoir dire stop. « Un jour, c’est l’électricité. Le lendemain, les médicaments. Aujourd’hui, les retraites. Demain ça va être quoi ? », s’agace-t-il. « Il faut équilibrer ce budget et répondre aux nécessités d’économies », poursuit-il.
Le sénateur tance le comportement du Rassemblement national. « Est-ce que la France ira mieux demain sans budget. C’est pas le moment d’ajouter du désordre au désordre », lance Hervé Marseille. « Marine Le Pen a été entendue. C’est normal qu’elle soit écoutée. Mais on ne va pas tous les jours se plier aux injonctions de Marine Le Pen », conclut-il.