Référendum ADP: 822.000 soutiens enregistrés au 25 septembre

Référendum ADP: 822.000 soutiens enregistrés au 25 septembre

Le Conseil constitutionnel a enregistré à la date de mercredi 822.000 soutiens au référendum d'initiative partagée (RIP) sur la...
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Le Conseil constitutionnel a enregistré à la date de mercredi 822.000 soutiens au référendum d'initiative partagée (RIP) sur la privatisation d'Aéroports de Paris, une mobilisation en légère progression après le tassement de l'été mais encore loin du nombre attendu par ses initiateurs.

Le dernier pointage comparable en date du 11 septembre faisait état de 761.000 signatures. Le compteur du ministère de l'Intérieur a donc enregistré 61.000 soutiens supplémentaires en 15 jours contre 48.000 précédemment (713.000 signatures au 29 août).

Les deux premiers pointages, réalisés eux sur un mois, avaient été marqués par un bon démarrage: 480.300 signatures au 1er juillet et 615.000 au 30 juillet (+134.000) avant un premier tassement le 29 août (713.000 signatures, +98.000).

Depuis le 13 juin et durant neuf mois, les électeurs inscrits sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à la proposition de loi initiée par des parlementaires de droite comme de gauche, réclamant la tenue d'un référendum sur la privatisation du groupe aéroportuaire.

Pour être validée, la proposition de loi référendaire doit être approuvée par un dixième des électeurs inscrits, soit 4.717.396 personnes (17.000 signatures par jour) d'ici la mi-mars.

Les initiateurs de la pétition avaient dit en août viser un million de signatures à la rentrée grâce à une intensification de la mobilisation, notamment à l'occasion de la Fête de l'Humanité les 14 et 15 septembre derniers.

Dès ce million de soutiens, Emmanuel Macron doit mettre en oeuvre le référendum, a réclamé début septembre le député La France Insoumise (LFI) Alexis Corbière, arguant que la réforme constitutionnelle présentée fin août prévoit un abaissement du seuil requis pour organiser un RIP à "un dixième des membres du Parlement et un million d'électeurs".

Quelque 250 députés et sénateurs (de LFI à LR, avec le soutien du RN) avaient enclenché début avril la procédure du RIP, introduite dans la Constitution en 2008 mais jamais utilisée jusqu'à présent.

Le Conseil constitutionnel, qui communique tous les 15 jours sur l'état de la procédure, précise qu'il a enregistré depuis le début des opérations 3.840 réclamations dont 1.745 ont reçu une réponse à ce jour.

Ces réclamations ont trait pour l'essentiel à la prise en main du site internet de recueil des soutiens qui a été critiqué pour son manque d'ergonomie. Les initiateurs du RIP dénoncent également l'absence de communication de l'Etat et des médias de service public sur la tenue de ce référendum inédit dont l'existence est, selon eux, encore peu connue des citoyens.

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