Manon Aubry, tête de liste LFI aux élections européennes, a vu lundi dans un éventuel référendum le 26 mai "une tentative d'entourloupe de la part du gouvernement".
Selon le Journal du dimanche, le président de la République serait tenté de convoquer un tel référendum dès le 26 mai, jour des élections européennes.
Les questions proposées aux Français lors de cette consultation pourraient notamment porter sur des sujets institutionnels, comme la réduction du nombre de parlementaires, la reconnaissance du vote blanc ou la limitation du cumul de mandats dans le temps.
"Tout est sur la table, mais rien n'est décidé", a réagi dimanche l'entourage du président auprès de l'AFP.
Avec ce référendum le gouvernement essaie avec de faire plusieurs "coups", a réagi Mme Aubry sur BFMTV/RMC lundi.
"Premier coup, c'est d'abord d'essayer d'étouffer la contestation en proposant quelques réformettes qui ne répondent pas aux revendications économiques". "Le 2e, c'est d'essayer de légitimer sa politique en ne changeant pas de cap, avec quelques rustines", a-t-elle poursuivi, accusant le gouvernement et le président Macron de se faire "un petit lifting démocratique sans répondre aux aspirations populaires".
"Le 3e coup, c'est de noyer le débat sur les européennes", a-t-elle ajouté.
Mme Aubry a également critiqué l'éventualité que ce référendum ne porte que sur des questions institutionnelles.
"Si le gouvernement est prêt à débattre de sa politique économique et sociale, ce dont nous nous satisferions, ce serait une bonne chose", a-t-elle plaidé.
"Au point où nous en sommes, ayons un débat de société, projet contre projet, les élections européennes sont une opportunité, le gouvernement pouvait aussi dissoudre l'Assemblée nationale", a-t-elle conclu.