Réforme chômage et formation: Philippe vise une adoption définitive à l’été 2018

Réforme chômage et formation: Philippe vise une adoption définitive à l’été 2018

L'exécutif vise une adoption définitive "à l'été" 2018 de sa prochaine réforme de l'assurance-chômage, de la formation...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'exécutif vise une adoption définitive "à l'été" 2018 de sa prochaine réforme de l'assurance-chômage, de la formation professionnelle et de l'apprentissage, dont le projet de loi arrivera au Parlement "au printemps" après une concertation de six mois, a indiqué jeudi le Premier ministre Edouard Philippe.

Comme cela avait été le cas pour la réforme du droit du travail, le président Macron lancera la concertation avec les partenaires sociaux, a également précisé le chef du gouvernement lors d'un discours devant l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).

"Nous allons engager la concertation. Et quand je dis +nous+, j'entends le président de la République d'abord, le Premier ministre ensuite, la ministre du Travail, avec l'ensemble des organisations syndicales et patronales", a déclaré le Premier ministre à l'occasion d'un tour d'horizon des réformes sociales de l'exécutif.

"Nous allons le faire en prenant notre temps, là où nous avions fixé un calendrier resserré (...) pour les discussions sur les ordonnances en matière de droit du travail. Nous avons fixé un délai d'environ six mois pour penser, réfléchir, discuter avec les organisations syndicales et patronales", a-t-il confirmé au sujet de ces discussions qui doivent commencer début octobre.

"L'objectif que nous nous fixons c'est de présenter au printemps un projet de loi au Parlement en vue d'une adoption définitive à l'été", a précisé l'ancien maire LR du Havre.

Le Premier ministre a également implicitement confirmé la nomination "très prochainement" de Jean-Paul Delevoye, ancien ministre de la Fonction publique de Jacques Chirac et pilier de la campagne d'Emmanuel Macron, afin de piloter la réforme des retraites, également programmée en 2018.

"Un décret a créé la fonction de haut-commissaire en charge de la réforme des retraites. Son titulaire sera très prochainement désigné. Le suspense est considérable", a déclaré M. Philippe sur un ton très ironique.

Devant un parterre où figuraient notamment, côte à côte, le numéro 1 de la CGT Philippe Martinez et le représentant patronal de la CPME François Asselin, le Premier ministre a défendu la réforme du droit du travail, tout en reconnaissant la "légitimité de la critique".

"Je comprends la légitimité de la critique. Je l'entends, je l'accepte, je la trouve même nécessaire", a-t-il dit, alors que les deux principaux opposants à la réforme, la CGT et les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, tentent de mobiliser en ce mois de septembre un front contre les ordonnances gouvernementales.

Dans la même thématique

Réforme chômage et formation: Philippe vise une adoption définitive à l’été 2018
3min

Politique

Déclaration de politique générale : « Si Monsieur Bayrou annonce des choses inacceptables pour le RN, on peut censurer directement », déclare Jean-Philippe Tanguy 

Invité de la matinale de Public Sénat, Jean-Philippe Tanguy évoque les enjeux de la déclaration de politique générale de François Bayrou aujourd’hui à 15 heures. Le parti de Marine Le Pen ne compte pas censurer systématiquement le gouvernement, mais rappelle tout de même plusieurs lignes rouges, notamment sur la fiscalité ou la réduction du déficit public.

Le

Paris : Meeting between the new prime minister and political party
6min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : les socialistes « attendent de voir si la pièce va tomber du bon côté »

Le sort de la réforme des retraites est désormais entre les mains de François Bayrou. Après une semaine de négociations, les socialistes continuent de réclamer le gel du décalage de l’âge légal de départ avant de s’engager sur un accord de non-censure du gouvernement, mais la droite refuse d’en entendre parler. Les discussions avec le PS et l’exécutif pourraient se poursuivre mardi.

Le