Réforme Constitutionnelle: des élus LFI et LR alertent contre un « affaiblissement » du Parlement
Des élus de La France insoumise et des Républicains se sont une nouvelle fois inquiétés mercredi d'un "affaiblissement" à venir...

Réforme Constitutionnelle: des élus LFI et LR alertent contre un « affaiblissement » du Parlement

Des élus de La France insoumise et des Républicains se sont une nouvelle fois inquiétés mercredi d'un "affaiblissement" à venir...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Des élus de La France insoumise et des Républicains se sont une nouvelle fois inquiétés mercredi d'un "affaiblissement" à venir des pouvoirs du Parlement, alors que le premier volet de la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron était au menu du Conseil des ministres.

"Cette révision, elle va affaiblir le Parlement", a prévenu le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau sur France 2.

"Le fait de contraindre le droit d'amendement, le fait que le gouvernement et l'exécutif reprennent la main sur l'ordre du jour, c'est incroyable! Comme si le président de la République n'avait pas suffisamment de pouvoir, il faut concentrer encore plus de pouvoir entre ses mains", a-t-il fustigé.

"C'est la première fois dans l'Histoire de la Ve République que les droits du Parlement seront abaissés", a renchéri sur BFMTV et RMC le député LR de l'Ain Damien Abad.

"Cette baisse, conjuguée à la proportionnelle, va faire qu'un député aujourd'hui élu sur une circonscription de 100.000 à 120.000 habitants, demain sera sur 200/250.000 habitants", a-t-il critiqué. "On est en train de créer les conditions d'une République hors-sol".

Du côté de LFI, le député du Nord Adrien Quatennens a critiqué sur Europe 1 la baisse du nombre de parlementaires : "quand vous allez devoir suivre 42 communes, parfois plus, dans votre circonscription, vous allez aussi tout simplement éloigner les élus des citoyens", a-t-il déploré.

"Il y a un véritable divorce entre la population et ses institutions (...) nous avons besoin que le peuple lui-même s'en mêle", a-t-il demandé.

Le "problème de la vie politique en France n'est pas "trop de Parlement ou trop d'amendements (...), c'est le fait que le pouvoir est excessivement dirigiste, personnalisé, du fait de la Ve République, aux mains d'un seul homme", a fustigé le député LFI de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel sur Public Sénat.

"Emmanuel Macron considère que l'Assemblée nationale et le Parlement (sont) une chambre d'enregistrement, il a un modèle qui est celui de sa propre majorité, il pense que c'est valable pour tout le Parlement, ça ne peut pas être comme ça", a-t-il critiqué.

Le projet de loi constitutionnelle présenté mercredi prévoit l'accélération de certaines procédures parlementaires, la possibilité d'adopter certains textes ou parties de textes en commission à l'Assemblée, mais également la suppression de la Cour de justice de la République, et un statut particulier pour la Corse.

L'autre volet de la réforme, avec les mesures emblématiques de réduction du nombre de parlementaires, limitation des mandats dans le temps et dose de proportionnelle aux législatives, est attendu d'ici à la fin du mois.

Partager cet article

Dans la même thématique

Réforme Constitutionnelle: des élus LFI et LR alertent contre un « affaiblissement » du Parlement
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le

Nancy: Discours Nicolas Mayer Rossignol Congres du Parti Socialiste
9min

Politique

Congrès du PS : LFI ravive les tensions entre Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol

La réélection d’Olivier Faure à la tête du PS n’a pas mis fin aux dissensions internes. Nicolas Mayer-Rossignol demande le refus de tout accord avec LFI, y compris au niveau local et en cas de législative partielle, pour rejoindre la direction. Refus du camp du premier secrétaire, qui coupe avec LFI, mais sans rentrer dans ce niveau de précision. Résultat, le parti n’arrive pas à sortir de ses divisions.

Le