« Jupiter a lu la Constitution et il a découvert qu’il fallait que sur un certain nombre d’aspects, le Sénat vote. On ne peut pas se passer de son avis », a commencé, non sans ironie, la sénatrice socialiste Marie-Pierre de La Gontrie. « La Constitution est assez bien faite d’ailleurs : pour qu’il y ait un équilibre d’un certain nombre de pouvoirs, l’un des pouvoirs ne peut pas décider d’amoindrir les compétences de l’autre », a-t-elle rappelé.
L’élue Parisienne a réagi sur le plateau de Parlement Hebdo à l’état de l’avancement du projet de réforme constitutionnelle, et sur les différentes péripéties que cette révision a connue depuis la déclaration de politique générale d’Édouard Philippe.
« Gérard Larcher est quand même un Président assez lucide et qui défend son institution. […] Au final, les discussions étaient assez bien engagées », explique-t-elle. Pour Marie-Pierre de La Gontrie, ce serait « regrettable » si cette révision constitutionnelle n’allait pas à son terme. « Parce qu’il y a des choses auxquelles j’étais très attachée et qui étaient importantes à faire, sur la justice, sur l’indépendance du parquet, sur le Conseil supérieur de la magistrature, sur la suppression de la Cour de Justice de la République… », énumère-t-elle.
La sénatrice dénonce la position élyséenne, qui « refile le mistigri au Sénat » « Sauf qu’en réalité ce n’est pas le cas, s’indigne-t-elle. Nous sommes absolument prêts à discuter. Mais simplement, on voudrait d’abord discuter du projet de loi constitutionnelle et ensuite des deux autres textes (loi organique et loi ordinaire) ».
Marie-Pierre de La Gontrie est également revenue sur le calendrier, qu’elle considère « incroyablement chargé », entre la campagne des municipales et la rentrée parlementaire où de nombreux textes vont affluer. Pour la sénatrice, « le temps est passé » et elle le regrette.
Retrouvez l’intégralité de l’émission du 14 juin 2019, à 18 heures sur les chaînes parlementaires.