Réforme constitutionnelle : « Il serait regrettable qu’elle n’aille pas à son terme » pour Marie-Pierre de La Gontrie
Sur le plateau de Parlement Hebdo, la sénatrice socialiste de Paris Marie-Pierre de La Gontrie est revenue sur le projet de révision constitutionnelle, qui a du plomb dans l’aile après le discours de politique générale d’Édouard Philippe.

Réforme constitutionnelle : « Il serait regrettable qu’elle n’aille pas à son terme » pour Marie-Pierre de La Gontrie

Sur le plateau de Parlement Hebdo, la sénatrice socialiste de Paris Marie-Pierre de La Gontrie est revenue sur le projet de révision constitutionnelle, qui a du plomb dans l’aile après le discours de politique générale d’Édouard Philippe.
Public Sénat

Par Ariel Guez

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Jupiter a lu la Constitution et il a découvert qu’il fallait que sur un certain nombre d’aspects, le Sénat vote. On ne peut pas se passer de son avis », a commencé, non sans ironie, la sénatrice socialiste Marie-Pierre de La Gontrie. « La Constitution est assez bien faite d’ailleurs : pour qu’il y ait un équilibre d’un certain nombre de pouvoirs, l’un des pouvoirs ne peut pas décider d’amoindrir les compétences de l’autre », a-t-elle rappelé.

L’élue Parisienne a réagi sur le plateau de Parlement Hebdo à l’état de l’avancement du projet de réforme constitutionnelle, et sur les différentes péripéties que cette révision a connue depuis la déclaration de politique générale d’Édouard Philippe.

« Gérard Larcher est quand même un Président assez lucide et qui défend son institution. […] Au final, les discussions étaient assez bien engagées », explique-t-elle. Pour Marie-Pierre de La Gontrie, ce serait « regrettable » si cette révision constitutionnelle n’allait pas à son terme. « Parce qu’il y a des choses auxquelles j’étais très attachée et qui étaient importantes à faire, sur la justice, sur l’indépendance du parquet, sur le Conseil supérieur de la magistrature, sur la suppression de la Cour de Justice de la République… », énumère-t-elle.

La sénatrice dénonce la position élyséenne, qui « refile le mistigri au Sénat » « Sauf qu’en réalité ce n’est pas le cas, s’indigne-t-elle. Nous sommes absolument prêts à discuter. Mais simplement, on voudrait d’abord discuter du projet de loi constitutionnelle et ensuite des deux autres textes (loi organique et loi ordinaire) ».

Marie-Pierre de La Gontrie est également revenue sur le calendrier, qu’elle considère « incroyablement chargé », entre la campagne des municipales et la rentrée parlementaire où de nombreux textes vont affluer. Pour la sénatrice, « le temps est passé » et elle le regrette.

Retrouvez l’intégralité de l’émission du 14 juin 2019, à 18 heures sur les chaînes parlementaires.

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Réforme constitutionnelle : « Il serait regrettable qu’elle n’aille pas à son terme » pour Marie-Pierre de La Gontrie
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le