17h : « Nous sommes en dialogue avec le gouvernement » assure Hervé Marseille
Réforme constitutionnelle : « Nous sommes en dialogue avec le gouvernement » assure Hervé Marseille
« Nous sommes en dialogue avec le gouvernement. Les centristes souhaitent le bon aboutissement de cette réforme », confie Hervé Marseille.
Il met toutefois en garde le Président : « Il faut que le Parlement n'ait pas moins qu’après la réforme de 2008. » Il est favorable à une réforme sur la Cour de justice, sur le Conseil supérieur de la magistrature ainsi qu’à la fin de la présence des anciens Présidents au Conseil constitutionnel. Mais le sujet le plus sensible reste celui de la dose de proportionnelle. « Je ne sais pas où va s’arrêter le curseur. Encore une fois nous souhaitons 20 à 25% de proportionnelle. »
Concernant le cumul des mandats dans le temps, le patron des sénateurs centristes critique la mesure mais n’en fait pas « un tabou ni un dogme (…) Ca fait partie des choses qui peuvent se discuter. »
16h32. Jean-Christophe Lagarde milite pour une Europe fédérale
Jean-Christophe Lagarde milite pour une Europe fédérale
Une fois encore le président de l’UDI « assume ». Mais cette fois-ci il s’agit de sa politique européenne et du fédéralisme qu’il appelle de ses vœux. Jean-Christophe Lagarde souhaite que la défense et la gestion des frontières se fasse à l’échelle européenne, de même que la politique migratoire. Il veut également une défense européenne, une politique énergétique commune pour « ne pas dépendre de M. Poutine », ainsi que FBI et un parquet européens qui poursuivent les terroristes ».Enfin, il milite pour des souverainetés numérique et bancaire.
En outre, il s’est réjouit « d’avoir un Président qui est le plus européen des présidents que nous ayons eu ». Pas suffisant pour l’empêcher de formuler certaines critiques à l’égard de sa politique européenne : « Sur les travailleurs détaches il a obtenu une avancée mais n’a pas réglé le problème », regrette t-il le président de l’UDI. Et d’ajouter : « On doit être payé au tarif du pays dans lequel on travaille et payer des charges sociales dans ce même pays. »
Pour finir, Jean-Christophe Lagarde n’a pas manqué de décrédibiliser l’extrême-droite : « Les vrais patriotes sont dans cette salle pas chez Philippot. »
16h25 : Lagarde réclame 20 à 25% de proportionnelle
« Le vrai c’est sujet est : comment on modernise les institutions française » poursuit Lagarde. « Comment on rend le Parlement utile dans notre pays qui ne vit que dans une monarchie élective (…) Nous sommes le seul pays démocratique dans lequel le président a autant de pouvoirs et aussi peu de contre-pouvoirs » explique-t-il.
« Notre groupe parlementaire n’a le droit de faire des propositions de loi qu’une fois par an (…) Le reste du temps, ce n’est pas la peine ! » critique-t-il. «Si on veut réellement s’attaquer à la modernisation de nos instituions, ce n’est pas à travers le nombre de parlementaires ou à travers la limitation du cumul dans le temps mais à travers la possibilité de rendre utile notre parlement. »
Il a aussi rappelé que la loi d’application pour mettre en œuvre les référendums d’initiative populaire n’a toujours pas été votée. « Il faut arrêter d’avoir peur du peuple » insiste-t-il.
Il a ensuite évoqué l’éventualité d’une dose de proportionnelle à hauteur de 10% pour les législatives. « Si c’est cette dose là, ce sera sans nous et nous ne participerons pas à une tartufferie (…) Si vous mettez 10% de proportionnel, ce sont 40 à 44 députés élus à la proportionnel. Et si vous faites 10% des voix, cela fait 4 députés sur 400. Ca ce n’est pas de la proportionnelle, c’est se moquer du monde. Et si c’est ça, nous ne participerons pas à l’ensemble du bloc constitutionnel qui nous est proposé. Je fais en même temps une proposition (…) Un scrutin uninominal à un tour qui permet à celui qui arrive en tête d’être élu, ce qui oblige à passer des alliances avant et d’avoir une proportionnelle d’au moins 20 à 25%. »
16h21 : Lagarde critique les mesures « populistes » de la réforme constitutionnelle
Lagarde critique les mesures « populistes » de la réforme constitutionnelle
Jean-Christophe est ensuite revenu longuement sur la Constitution. « Le débat est mal parti » estime-t-il. « Ce qui est poussé devant les Français, ce sont des mesures extrêmement populistes. La réduction du nombre de parlementaires qui en réalité a pour effet d’éloigner les Français de leurs parlementaires. Je pense que ce n’est pas très malin (…) Nous n’en ferons pas un tabou mais nous pensons que ce n’est pas le sujet. » Il espère ainsi que la réduction ne soit « que d’un quart et non d’un tiers. »
Concernant l’interdiction du cumul des mandats dans le temps, Jean-Christophe Lagarde affirme être contre, concernant les maires. « Je ne comprend même pas pourquoi on fait ça » critique-t-il. « C’est presque prendre les Français pour des imbéciles. »
16h14 : Lagarde « assume » les points de désaccord avec la majorité
UDI : Lagarde « assume » les points de désaccord avec la majorité
Après avoir listé les « points d’accord » entre l’UDI et la majorité présidentielle, Jean-Christophe Lagarde a souligné que son mouvement assumait « aussi des désaccords » avec Emmanuel Macron. « Lorsque le président de la République décide d’augmenter la CSG sur les seuls retraités, nous l’avons combattu et nous continuons à dire que c’est une injustice, en même temps que c’est inefficace » tranche-t-il.
« Nous contestons la baisse des APL car elle conduit à appauvrir le logement social » poursuit-il, proposant de favoriser « l’aide à la pierre » plutôt que « l’aide à la personne. »
Il a enfin critiqué « cette idée curieuse de réduire de 10km/h la vitesse sur les routes nationales (…) Cela dénote d’une grande mesure nationale qui ne correspond en rien aux besoins et aux réalités. » L’UDI propose que les élus locaux et les préfets observent chaque portion de route, plutôt que « d’emmerder les Français. »
16h08. Jean-Christophe Lagarde « assume » les points d’« accord » de l’UDI avec la politique de Macron
Jean-Christophe Lagarde assume les points d’« accord » de l’UDI avec la politique de Macron
« Nous ne nous positionnons pas par rapport au gouvernement » assure le président de l’UDI avant d’énumérer tant les points d’accord que de désaccord avec la politique du gouvernement.
Parmi ces points d’accord, qu’il « assume » parfaitement : « La politique de l’emploi menée par l’exécutif, notamment sur la simplification du droit du travail ». Il admet également une « identité de vue » avec M. Blanquer, tant sur l’apprentissage que sur la formation professionnelle. Concernant cette dernière, il va même jusqu’à revendiquer la « paternité » de la réforme du gouvernement.
Il valide également l’inscription dans la Constitution du « droit à la différenciation » entre collectivités locales. Reste toutefois une « interrogation » : « Voilà un Président qui assume une mesure girondine, décentralisateur, correspondante à notre ADN et, dans le même temps, il entend reconcentrer l’Etat et recentraliser un certain nombre de choses, ce qui est totalement contradictoire. »
16h03 : Lagarde veut discuter la réforme constitutionnelle
Lagarde veut discuter la réforme constitutionnelle
« Sur la Constitution, objectivement, l’écoute dont faisait preuve le Premier ministre n’était pas factice » estime-t-il. « Il a besoin d’une majorité qualifiée, large, pour pouvoir adopter une réforme constitutionnelle. On nous parle de référendum, c’est une possibilité. Ce n’est pas le sentiment que j’ai eu autour de la table où ce que nous avions à dire de propositions, d’évolutions de notre Constitution semblait intéresser le chef du gouvernement. »
« Nous souhaitons une réforme institutionnelle mais nous ne souhaitons pas participer à quelque chose qui ne serait pas discuté, partagé où nos propres avancées seraient ignorées, balayées d’un revers de la main. Cela ne semble pas être le cas » affirme-t-il.
16h : « Nos alliances seront diverses » assure Lagarde
UDI : « Nos alliances seront diverses » assure Lagarde
« Nos alliances seront diverses » assure-t-il, revendiquant une liberté d’opinion selon les sujets abordés. « L’UDI est-il un parti de la majorité ou de l’opposition ? L’UDI est un parti de propositions qui ne se définit pas par rapport aux autres et qui, sujet par sujet, abordera son programme politique » souligne-t-il assumant néanmoins une relation « décomplexée » avec la majorité.
15h54. « Chirac a sauvé l’honneur de la droite et Wauquiez est en train de la trahir totalement », regrette J.-C. Lagarde
« Chirac a sauvé l’honneur de la droite et Wauquiez est en train de la trahir totalement », regrette J.-C. Lagarde
Après « 60 ans d’alliance » avec la droite, Jean-Christophe Lagarde a sonné le glas de cette union des forces. L’UDI est désormais une « famille libérée » de la droite qui, selon le député de Seine-Saint-Denis, est « en train de renier ses propres valeurs dans une dérive vers l’extrême-droite ». « Wauquiez est en train d’offrir la droite à Marion Maréchal Le Pen », fustige t-il avant de rappeler que le général De Gaulle a combattu cette dérive identitaire toute sa vie : « Chirac a sauvé l’honneur de la droite et Wauquiez est en train de la trahir totalement. »
Le président de l’UDI estime qu’il est désormais de la « responsabilité » de son parti - « seule force politique organisée et représentée entre le parti du Président et Wauquiez » - de s’ouvrir « à tous ceux qui se sentent de la droite de progrès. »
15h51 : « C’est bien la première fois que je monte sur une tribune sans me demander quel est le couteau qui est dans mon dos »
Lagarde : « C’est bien la première fois que je monte sur une tribune sans me demander quel est le couteau qui est dans mon dos »
« La campagne présidentielle et l’élection d’Emmanuel Macron ont bouleversé le paysage politique » a expliqué le patron de l’UDI. « Objectivement, les partis qui ont gouverné notre pays ont été profondément atteints car ils rassemblaient en leur sein des gens qui ne pensaient absolument plus la même chose. Manuel Valls et Benoit Hamon ne pensaient rien en commun et ne sont même plus au parti socialiste aujourd’hui » rappelle-t-il, dénonçant un « côté artificiel des grands partis » qui gouvernaient.
« C’est la même chose à l’UMP. Laurent Wauquiez et Xavier Bertrand n’ont rien à faire ensemble » renchérit-il. « Ils ne peuvent pas rester dans la même famille politique » et la campagne présidentielle a « cristallisé » ces tensions lorsque « les amis de Laurent Wauquiez ont trahi la droite en refusant d’appeler à voter contre le Front national. »
A l’UDI, « nous sommes restés ensemble car nous n’avons aucune divergence de vue » assure-t-il. « La nouvelle étape de vie de l’UDI, une famille unifiée, pacifiée et libérée. C’est une nouveauté pour les centristes. » Et de souligner, non sans humour : « C’est bien la première fois que je monte sur une tribune sans me demander quel est le couteau qui est dans mon dos ».
15h50 : Borloo présent au congrès
UDI : Borloo présent au congrès
Jean-Louis Borloo est arrivé au congrès pendant le discours de Jean-Christophe Lagarde. Il a ainsi reçu une ovation et les compliments du président de l’UDI. « Quand notre famille politique était dans le doute, j’ai toujours pu compter sur ton amitié, ton conseil, ton écoute » a expliqué Lagarde. « Et parfois, quand j’étais en détresse, c’est Jean-Louis que j’appelais pour essayer de comprendre comment nous pouvions nous en sortir. »
15h41 : Jean-Christophe Lagarde revient sur les raisons du « renoncement à l’élection présidentielle »
15h41 : Jean-Christophe Lagarde revient les raisons du « renoncement à l’élection présidentielle »
Après une « pensée émue » pour Simone Veil, soutien et même « marraine » de l’UDI de Jean-Louis Borloo, c’est avec humour que Jean-Christophe Lagarde a entamé son discours. Seul candidat à sa succession, le président de l’UDI s’est amusé d’une « élection à suspens » et a remercié « les 9 qui ont voté blanc » : « Ca fait un peu moins africain ou soviétique. »
Le président de l’UDI est ensuite revenu sur les divisions au sein du parti, lesquelles ont conduit au « renoncement à l’élection présidentielle ». « Ne pas y participer, mais y assister nous a condamné à subir et à ne jamais être acteur, à être spectateur et à ne jamais avoir de choix. Au point d’avoir été conduit à soutenir un candidat parfois en rasant les murs », regrette t-il. Et d'ajouter : « Nous sommes les seuls responsables de ce qui nous est arrivé. »
Aujourd’hui, le député de Seine-Saint-Denis l’assure, cette période est révolue. Mais il reste vigilant : « Je veux que nous gardions en mémoire ce que nous nous sommes infligés à nous-mêmes, pour ne plus jamais recommencer les mêmes erreurs. »
15h35 : L’UDI, un partenaire « libre » de la majorité explique Valérie Létard
L’UDI, un partenaire « libre » de la majorité explique Valérie Létard
« Notre famille d’idées souhaite s’ouvrir à tous les élus de droite et du centre de bonne volonté qui ont envie de faire en sorte qu’il y ait des familles d’idées, qui ne soient pas la République en Marche mais qui puissent être des forces de proposition : libres, indépendantes, partenaires et capables d’exprimer la volonté de voter ‘pour’ lorsque cela va dans le bon sens » a expliqué Valérie Létard, sénatrice du Nord. « On veut faire des propositions pour qu’il n’y ait pas de territoires oubliés » poursuit-elle. « Nous avons envie de faire en sorte que ces 5 ans servent à quelque chose mais nous voulons vraiment que cela se fasse en partenariat. »
15h30 : Début du direct
Sans surprise, Jean-Christophe Lagarde a été réélu ce matin à la tête de l'UDI, avec 90,4% de suffrages. Seul en lice, le député de Seine-Saint-Denis voit donc son mandat prolongé de trois ans. Il s'exprimera aux alentours de 16h, en clotûre du Congrès de son parti.Son discours sera diffusé en direct sur les chaînes parlementaires. Il sera suivi des analyses d'Alexandre Vatimbella, (journaliste, politologue et directeur du CREC), Stéphane Rozès (président de Cap et enseignant à Science-po et HEC) et Ludovic Fau (journaliste à LCP) ainsi que des réactions de nos invités.