Déjà repoussée suite à l’affaire Benalla, la réforme constitutionnelle devrait être débattue en janvier si les suites du mouvement des gilets jaunes n’en décident pas autrement, comme le laisse entendre Gérard Larcher. Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP-AN en partenariat avec Le Figaro et l’AFP, il met en garde Emmanuel Macron sur un éventuel renforcement des pouvoirs présidentiels.
« Un gouvernement fort a besoin d’un parlement fort et depuis 1958 jamais les droits du Parlement n’ont été abaissés », affirme fermement le président du Sénat. S’il se dit « ouvert sur la réforme constitutionnelle », ses lignes rouges sont bien marquées et il n’a d’ailleurs pas cessé de les rappeler ces derniers mois. Mais la position délicate dans laquelle se trouve le Président face à la grogne des gilets jaunes pourrait modifier les conditions du débat.
Sur le calendrier de la réforme, le président du Sénat reconnaît que « janvier sera décalé par rapport au débat parce que nous ne pouvons pas éluder la place de la démocratie représentative et la participation des citoyens ». Une question délicate à l’entendre qui nécessite de « reréfléchir sur la représentation de la société civile ». Gérard Larcher a d’ores et déjà annoncé qu’il saisirait « le groupe du travail du Sénat le moment venu » pour préparer cette réforme tant attendue.