La faculté de Nanterre, paralysée depuis trois semaines par les étudiants, avait décidé de délocaliser certains de ces partiels à la Maison des examens d’Arcueil, dans le Val-de-Marne. Cependant, ce vendredi matin, une centaine de manifestants opposés à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), s’étaient réunis devant le centre d’examen, bloquant ainsi le passage, et empêchant le début des partiels prévu à 9 heures. L’université de Nanterre a d’ailleurs annoncé l’annulation des examens prévus vendredi et samedi.
Le « comité de mobilisation de la fac de Nanterre » avait lancé un appel jeudi soir aux opposants de la réforme des universités, à se rassembler devant le centre d’examen d’Arcueil.
Les forces de l’ordre, présentes sur place, ont eu recours à des gaz lacrymogène pour tenter de disperser les manifestants, face aux slogans hostiles : « Cassez vous » de certains étudiants.
Le gouvernement dénonce un manquement à la liberté d’étudier
Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb a réagi :
La ministre de l'Enseignement, Frédérique Vidal, estime que la situation est « inadmissible ».
L’extrême gauche estime que le gouvernement essaye de casser la mobilisation
Pierre Ouzoulias, sénateur communiste des Hauts-de-Seine, dénonce la volonté de passage en force du gouvernement : « Le gouvernement a donné des instructions nationales pour faire pression sur les universités, pour que les examens aient lieu. Il y a un véritable chantage pour que les campus soient nettoyés avant les vacances ». L’élu regrette que l’exécutif n’ait pas mis en place un espace de discussion et de confrontation. « Il n’y a aucune volonté, ni de discuter ni de dialoguer » affirme-t-il. Son collègue, Fabien Gay, sénateur de la Seine-Saint-Denis, rejoint sa position: « Aucun dialogue n'est possible entre le gouvernement et les étudiants, il n'y a jamais eu aucun processus de concertation » déplore-t-il.
Le député de la France Insoumise, Eric Coquerel, s'est rendu sur place pour exprimer son soutien aux manifestants.
Du côté des Républicains, Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, fustige la présence de la France Insoumise lors de cet évènement.