Réforme de l’apprentissage: le gouvernement va passer « à la deuxième phase »
Le ministère du Travail va passer "à la deuxième phase" de la concertation pour réformer l'apprentissage, en recevant en...

Réforme de l’apprentissage: le gouvernement va passer « à la deuxième phase »

Le ministère du Travail va passer "à la deuxième phase" de la concertation pour réformer l'apprentissage, en recevant en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le ministère du Travail va passer "à la deuxième phase" de la concertation pour réformer l'apprentissage, en recevant en bilatéral la semaine prochaine l'ensemble des acteurs pour discuter des sujets "qui fâchent", a annoncé vendredi Muriel Pénicaud.

Alors que la concertation lancée à l'automne a donné lieu ces dernières semaines à de vives tensions entre les régions et le Medef, la ministre a dit sa "confiance" d'arriver à une réforme permettant de "développer l'apprentissage massivement".

"Je ne suis pas inquiète, je suis confiante dans la volonté de tous, dans l'intérêt général des jeunes, de développer l'apprentissage. Nous avons des débats vifs, c'est aussi ça la démocratie", a-t-elle déclaré à la presse qui l'interrogeait sur la réforme en cours, lors d'un déplacement à Pantin sur l'"Erasmus des apprentis".

Sur les sujets "qui fâchent", de gouvernance et de financement, "nous allons passer à une deuxième phase".

"Dès la semaine prochaine, mon cabinet recevra en bilatéral l'ensemble des partenaires, partenaires sociaux et Régions, et ensuite je recevrai moi-même l'ensemble des partenaires avec mes collègues Jean-Michel Blanquer et Fréderique Vidal pour que nous puissions conclure sur ce sujet", a-t-elle précisé.

Par ailleurs, selon Matignon, Edouard Philippe doit recevoir le mois prochain les partenaires sociaux dans le cadre du second acte des réformes sociales (apprentissage, formation professionnelles et assurance chômage).

"Il recevra probablement les partenaires sociaux et les régions courant février", a-t-on indiqué dans l'entourage du Premier ministre.

Lors de sa visite à Pantin, Mme Pénicaud n'a pas répondu à la question de savoir si, comme l'affirment les régions, celles-ci conserveraient un droit d'opposition à l'ouverture d'un CFA (centre de formation des apprentis), renvoyant à la présentation globale de la réforme.

Jeudi, le Medef a annulé une réunion de négociation avec les syndicats programmée vendredi sur le sujet plus large de la formation professionnelle, en réclamant au gouvernement des "précisions" sur "la nature des engagements" pris vis-à-vis des régions. La réunion de synthèse de la concertation sur l'apprentissage prévue jeudi avait, elle aussi, été annulée.

"Pour développer massivement l'apprentissage dans notre pays, il faut bousculer beaucoup de choses dans la manière dont c'est organisé aujourd'hui", a dit la ministre.

"Là où j'ai confiance même si le débat est vif, c'est que tant du côté des régions que des partenaires sociaux, je n'ai vu que des partenaires qui ont la même conviction que nous, qu'il faut développer l'apprentissage massivement", a-t-elle poursuivi.

Dans un billet publié sur sa page Linkedin, le patron du Medef, Pierre Gattaz, estime vendredi que "l’apprentissage est un sujet beaucoup trop important pour le laisser s’enliser dans une piètre lutte de pouvoir" et redit son opposition à un droit de veto des régions sur l'ouverture d'un CFA.

"Il faut très rapidement trancher et clarifier la situation pour que nous sachions si une véritable réforme de l’apprentissage, cruciale pour notre pays, est encore possible", affirme le patron du Medef.

Partager cet article

Dans la même thématique

Photo Cazeneuve
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015, le récit de Bernard Cazeneuve : « Très vite, on a conscience que nous sommes confrontés à une attaque de grande ampleur »

ENTRETIEN - Dix ans après les attentats de Paris et de Seine-Saint-Denis, qui ont coûté la vie à 130 personnes, l'ancien ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, revient auprès de Public Sénat sur cette nuit de terreur, et la gestion de crise aux côtés du Président de la République et du Premier ministre.

Le

Réforme de l’apprentissage: le gouvernement va passer « à la deuxième phase »
3min

Politique

« Il n’y a aucune délinquance dans les écoles de musique », affirme le chef d’orchestre Jean-Claude Casadesus

Il est sans conteste le maestro français le plus célèbre de sa génération. A 92 ans, Jean-Claude Casadesus continue de remplir les plus belles salles du monde sans jamais renier son attachement à la région du Nord. Lui qui a créé puis dirigé l’orchestre national de Lille, s’est engagé toute sa vie pour rendre la musique classique accessible à tous. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, Un regard, Il revient sur son immense carrière marquée par la passion et le partage.

Le

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le