Réforme de l’assurance chômage : « Ça va être une tuerie » dénonce Laurent Berger
Le rapport définitif de l’Unedic sur la réforme de l’assurance chômage est attendu demain, mais Le Monde a révélé la prévision d’un durcissement des règles de l’indemnisation chômage à partir du 1er novembre. Un constat qui fait bondir le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.

Réforme de l’assurance chômage : « Ça va être une tuerie » dénonce Laurent Berger

Le rapport définitif de l’Unedic sur la réforme de l’assurance chômage est attendu demain, mais Le Monde a révélé la prévision d’un durcissement des règles de l’indemnisation chômage à partir du 1er novembre. Un constat qui fait bondir le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« La seule logique de cette réforme, c’est une logique budgétaire sur le dos des chômeurs » déclare Laurent Berger. Selon le document publié par Le Monde, les premières prévisions de la réforme de l’assurance chômage pourraient concerner 40 % des demandeurs d’emploi, pour réduire les dépenses publiques de près de 4 milliards d’euros.  Des chiffres nettement supérieurs à ceux annoncés par le gouvernement. « C'est 1,4 million de personnes qui vont subir, soit par un raccourci de leurs droits, soit par une baisse d'indemnisation. Certains aussi ne vont pas pouvoir rentrer sur le marché du travail. Il va falloir cotiser six mois au lieu de quatre mois, ça va créer des trappes à pauvreté » déplore le secrétaire général de la CFDT.

Plusieurs mesures se conjuguent pour expliquer qu’un si grand nombre d’allocataires soient concernés : la période de travail prise en compte pour être indemnisé passera de quatre mois à six mois, et le calcul du salaire journalier de référence sera établi sur une base mensuelle. Laurent Berger pointe aussi du doigt la responsabilité réduite des entreprises dans cette réforme, avec un décret sur le bonus-malus qui ne concerne que sept branches professionnelles et qui ne sera mis en place qu’en 2021. « C’est purement budgétaire. Le gouvernement va faire près de 4 milliards d’économie sur le dos des demandeurs d’emploi. Il a fait ses décrets, il en portera la responsabilité. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Session of questions to the government at the Senate
3min

Politique

Réponse de Lecornu aux patrons : sur le budget, « le Premier ministre se décharge de sa responsabilité », déplore le président de la délégation sénatoriale aux entreprises

Un mois après la publication d’une tribune cosignée par 2 000 patrons dénonçant la « spirale fiscale dangereuse » du budget, Sébastien Lecornu leur répond sur les réseaux sociaux et leur rappelle que le vrai danger, « c’est l’absence de budget ». Une réponse qui ne satisfait pas les sénateurs LR de la délégation aux entreprises

Le

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Réforme de l’assurance chômage : « Ça va être une tuerie » dénonce Laurent Berger
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le