Au détour de sa visite au Salon de l’agriculture, le président de l’Assemblée des départements de France (ADF) a exprimé son inquiétude sur l’évolution de la politique agricole commune. Une inquiétude largement évoquée par les nombreux politiques qui ont arpenté les allées du Salon. Si le nouveau budget de la PAC pour la période 2021-2017 n’est pas encore voté, on sait déjà la Commission européenne recommande une réduction de ses moyens, notamment à cause du Brexit.
Selon Dominique Bussereau, la conjoncture actuelle de l’Allemagne est aussi inquiétante. « J’ai peur que maintenant que l’Allemagne est un peu affaiblie politiquement, moins allante sur les questions européennes », explique-t-il. Et de rappeler que « nous avons toujours eu une alliance très forte avec l’Allemagne, une Allemagne très puissante au sein de l’Europe » avec laquelle « nous pouvions influer sur la politique agricole commune ».
« Il va falloir une mobilisation de la nation tout entière, parce que si la PAC de demain n’était pas adaptée au maintien de notre système agricole, ce serait une crise économique et sociale terrible dans notre pays », s’alarme le président de l'ADF.
« Nous avons vraiment besoin des circuits courts »
Le président de l’Association des départements de France s’est par ailleurs montré très enthousiaste face aux modèles de distribution alternatifs comme les circuits courts. « C’est un avenir pour les agriculteurs qui peuvent valoriser, vendre directement, rapidement et mieux leurs produits », selon lui. Un modèle gagnant-gagnant qui intéresse aussi les collectivités, affirme l’édile : « Nous devons nourrir des collégiens, nous devons nourrir des personnes âgées (…) et donc nous avons vraiment besoin des circuits courts pour améliorer ce que nous donnons à manger tous les jours dans nos départements ».