La ministre des Transports Elisabeth Borne présentera vendredi le bilan de la concertation sur la réforme de la SNCF, quelques jours avant le début d'une grève annoncée comme longue, a-t-elle indiqué mardi.
"Dès vendredi, je présenterai le bilan de ces concertations", a déclaré la ministre sur Franceinfo, précisant qu'elle pourrait abandonner le recours aux ordonnances sur la question de l'ouverture à la concurrence.
"On a avancé sur des sujets concrets sur l'ouverture à la concurrence et je me propose d'introduire ces dispositions par amendement, dans la loi, à la place des ordonnances", a déclaré Mme Borne sur Franceinfo.
Le gouvernement avait annoncé fin février son projet de réforme de la SNCF avec un recours possible à des ordonnances, avant d'ouvrir début mars deux mois de concertation avec les organisations syndicales, les élus et les associations d'usagers.
Elisabeth Borne à la sortie du conseil des ministres le 21 mars 2018
AFP
Interrogée sur le statut des cheminots, Elisabeth Borne a rappelé que "tous les cheminots qui étaient aujourd'hui à la SNCF garderaient le statut", mais que "c'était un principe d'équité de poser la question des conditions de recrutement des futurs cheminots, qu'ils entrent à la SNCF ou dans les autres entreprises qui seraient présentes en France avec l'ouverture à la concurrence".
"Je comprends que cela peut susciter des questions, voire des inquiétudes", a encore dit la ministre des Transports, soulignant que la concertation était "la seule voie possible".
La grève à la SNCF débutera mardi 3 avril, avec deux jours de débrayage tous les cinq jours, jusqu'au 28 juin.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.
Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».
C’était attendu, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à un accord en commission mixte paritaire sur le budget de l’État. A la sortie, le rapporteur LR du Sénat a insisté sur la responsabilité du gouvernement dans cet échec alors que depuis quelques jours, l’exécutif pointait « la radicalité » de la droite sénatoriale.