Réforme de la SNCF: des pistes pour la concertation
La ministre des Transports Elisabeth Borne a indiqué mardi qu'il y avait "urgence" à réformer la SNCF, mais qu'il y avait "place...

Réforme de la SNCF: des pistes pour la concertation

La ministre des Transports Elisabeth Borne a indiqué mardi qu'il y avait "urgence" à réformer la SNCF, mais qu'il y avait "place...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La ministre des Transports Elisabeth Borne a indiqué mardi qu'il y avait "urgence" à réformer la SNCF, mais qu'il y avait "place à la concertation", notamment sur le calendrier de l'ouverture à la concurrence.

"Il y a urgence à agir, parce que le service public ferroviaire, c'est très important pour tous les Français", a estimé la ministre sur RMC et BFM TV.

"La qualité de service (...) n'est pas au niveau attendu" alors que "les contribuables n'ont jamais dépensé autant d'argent dans le service public ferroviaire", a expliqué Elisabeth Borne.

"Personne n'attaque le service public. Ce que veut le gouvernement, c'est un meilleur service public ferroviaire pour tous les Français", a-t-elle insisté.

"Il y a beaucoup de sujets à discuter avec les organisations syndicales" qu'elle prévoit de recevoir "dès jeudi", a-t-elle dit.

"Il y a place pour la concertation", a-t-elle expliqué: le calendrier de l'ouverture à la concurrence, les conditions de transfert des personnels aux nouveaux entrants si la SNCF devait perdre un marché, ou le calendrier de la fin des embauches au statut de cheminot à la SNCF.

"Je comprends leur inquiétude. Ca veut dire qu'il faut en parler, et mettre les sujets sur la table. (... ) Ma méthode, c'est le dialogue, la concertation", a souligné la ministre.

Concernant l'ouverture prochaine à la concurrence prévue pour les TER au plus tôt fin 2019 et au plus tard en 2023, "il y a un cadre européen que l'on connaît depuis des années, et si on s'en était occupé avant, il y aurait moins d'urgence", a-t-elle d'ailleurs lâché. "Moi, je préférerais que mes prédécesseurs s'en soient occupés!"

"Le rapport de force, ce n'est pas ce que veut le gouvernement", et "il ne s'agit pas de passer en force", a insisté Elisabeth Borne, interrogée sur les menaces de grève des syndicats.

Concernant les accusations de préparer une privatisation de la SNCF en changeant son statut, Elisabeth Borne est restée très ferme: "C'est toujours des amalgames, comme ça, pour créer de l'inquiétude, et c'est comme ça qu'on n'avance pas. Personne, personne ne parle de privatisation. (...) Ni aujourd'hui, ni demain."

"La SNCF est une entreprise publique qui fait des missions de service public, qui est dans le patrimoine des Français et qui le restera", a-t-elle déclaré.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

Réforme de la SNCF: des pistes pour la concertation
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

Réforme de la SNCF: des pistes pour la concertation
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le