Le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde a estimé dimanche sur BFMTV que le projet de réforme de la SNCF était "bien modeste", et non "à marche forcée", appelant les organisations syndicales à ne pas être dans "le conservatisme".
M. Lagarde "soutient" le projet gouvernemental de réforme, en réalité "progressive et assez raisonnable" selon lui.
Notamment la réforme du statut des cheminots, "c'est pour l'avenir". "Faire grève pour que ses enfants aient droit au statut d'aujourd'hui, ça me paraîtrait un peu exagéré", a lancé le député de Seine-Saint-Denis, critiquant une "logorrhée" de la CGT-cheminots.
Il a épinglé la grève en pointillé annoncée d'avril à juin, qui n'est selon lui "pas une grève créative": "c'est ne perdre que deux jours de salaire en mettant le bazar dans l'entreprise cinq jours dans la semaine".
Le gouvernement ne prévoit "même pas" de "toucher à des avantages sociaux acquis par les cheminots comme ce million de personnes qui ont le droit de voyager gratuitement à la SNCF", a encore pointé M. Lagarde.
"Le métier de cheminot a changé, le statut de l'entreprise doit évoluer" face à l'ouverture à la concurrence, a aussi appuyé M. Lagarde, qui n'était cependant pas favorable à cette ouverture.
"L'avenir de la SNCF, ça ne peut être dans l'immobilisme", selon lui. Et "le gouvernement ne doit pas rester au milieu, sinon il serait dans une lâcheté qui conduirait à la mort de la SNCF face à la concurrence".
"A priori", le coprésident du groupe UAI (UDI, Agir et indépendants) de l'Assemblée nationale votera pour une habilitation du gouvernement à légiférer par ordonnances sur l'entreprise ferroviaire.