Réforme des institutions : Damien Abad ne souhaite pas qu’elle « aboutisse »

Réforme des institutions : Damien Abad ne souhaite pas qu’elle « aboutisse »

Damien Abad, vice-président des Républicains, député de l’Ain, revient sur la nécessité d’avoir des contre-pouvoirs et un Parlement forts.
Public Sénat

Par Maud Larivière

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’Assemblée nationale examine en commission cette semaine le projet de réforme constitutionnelle.

« Moi je ne souhaite pas que cette réforme constitutionnelle aboutisse » déclare Damien Abad, vice-président des Républicains, député de l’Ain, qui explique : « Pour une raison très simple, c’est que ce serait la seule réforme constitutionnelle de la Vème République qui entrainerait un recul des droits du Parlement, et un affaiblissement des droits de l’opposition ».

« On n’est plus à l’époque de Louis XIV, où l’État c’est moi »

Selon lui, dans une démocratie, « il est sain d’avoir des contre-pouvoirs ». « La République Française ce n’est pas une monarchie » rappelle-t-il en reconnaissant que le « culte de la personnalité » aujourd’hui, est un « sentiment très fort ». « On n’est plus à l’époque de Louis XIV, où l’État c’est moi » tranche-t-il

« La réalité c’est qu’on a besoin de contre-pouvoirs, on a besoin d’avoir un Parlement plus fort, et on a besoin de faire confiance aux territoires » estime-t-il, avant d’ajouter : « C’est une réforme qui déracine la République ».

Damien Abad est d’accord pour dire qu’il y a un « toilettage à faire », mais il ne considère pas que le Parlement est « un conseil d’administration ou une entreprise ». « Le Parlement c’est la culture du débat » rappelle-t-il.

Dans la même thématique

Réforme des institutions : Damien Abad ne souhaite pas qu’elle « aboutisse »
3min

Politique

Revalorisation du barème de l’impôt : « On peut imaginer plusieurs scenarii », selon Claude Raynal

Après avoir été présenté en conseil des ministres ce mercredi 11 décembre, le projet de loi spéciale sera examiné à l’Assemblée nationale à partir du 16 décembre et au Sénat en milieu de semaine prochaine. Cet après-midi, les ministres démissionnaires de l’Economie et du budget ont été entendus à ce sujet par les sénateurs. « La Constitution prévoit des formules pour enjamber la fin d’année », s’est réjoui le président de la commission des Finances du Palais du Luxembourg à la sortie de l’audition.

Le

Paris: Emmanuel Macron Receives President Of Guinea-Bissau Umaro Sissoco Embalo
4min

Politique

« Réguler les égos » : comment Emmanuel Macron conçoit son rôle dans son camp

Au moment où le chef de l’Etat s’apprête à nommer un nouveau premier ministre, Emmanuel Macron a reçu ce mercredi à déjeuner les sénateurs Renaissance, à l’Elysée. Une rencontre prévue de longue date. L’occasion d’évoquer les collectivités, mais aussi les « 30 mois à venir » et les appétits pour 2027…

Le

Réforme des institutions : Damien Abad ne souhaite pas qu’elle « aboutisse »
4min

Politique

Gouvernement : « On ne peut pas simplement trépigner et attendre que le Président veuille démissionner », tacle Olivier Faure

Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS, réclame un Premier ministre de gauche, alors que LFI refuse de se mettre autour de la table pour travailler sur la mise en place d’un gouvernement, préférant pousser pour une démission du chef de l’Etat. Ce mercredi, députés et sénateurs PS se sont réunis alors que le nom du nouveau chef de gouvernement pourrait tomber d’un instant à l’autre.

Le