Présentant 1400 amendements et occasionnant 40 heures de débat, la révision constitutionnelle a finalement été adoptée en commission à l’Assemblée, et sera examinée en séance la semaine prochaine.
« C’est la première fois depuis la Vème République qu’on ne donne pas plus de pouvoir au Parlement, je dirais même qu’on lui donne moins encore de pouvoir » déclare Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat et sénateur du Nord.
« La baisse du pouvoir du Parlement, c’est automatiquement le renforcement du pouvoir exécutif » estime-t-il, avant de s’interroger : « La question que je me pose c’est : est-ce que le Président (…) veut gérer le pays comme une start-up ? Que les corps intermédiaires ne viennent pas l’embêter dans sa frénésie réformatrice. Et est-ce que le parlement dérange ? ».
Le sénateur reconnaît que le système actuel peut être « amélioré ». « Faut-il pour autant qu’il y ait ce totem de la baisse du nombre de parlementaires ? Je suis très réservé » indique-t-il.
Les sénateurs socialistes ont lancé des consultations citoyennes pour sonder les Français sur la révision constitutionnelle. Pour Patrick Kanner, ce que ces derniers veulent, c’est « une constitution plus moderne qui fasse vraiment la place à l’égalité homme-femme, qui permette le droit d’amendement citoyen, qui permette des référendums citoyens. Faire de la République, une République encore plus démocratique » conclut-il.