La concertation qui "débute" sur la réforme des retraites s'effectuera en "deux phases" jusqu'à l'automne, et l'objectif n'est pas de "réduire les droits ou de les niveler par le bas", a indiqué jeudi la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn.
"Cela fait six mois que l'on discute avec les partenaires sociaux, et maintenant nous mettons en place un calendrier, une méthode", a-t-elle déclaré sur Europe 1.
Le gouvernement consulte depuis lundi syndicats et patronat afin de préparer la réforme des retraites, qu'Emmanuel Macron veut voir "votée en 2019" et qui doit à terme remplacer la quarantaine de régimes existants par un "système unique".
"Dans les trois, quatre mois qui viennent nous allons travailler sur ce qu'on entend par un régime universel, ce qui doit être de l'ordre de la redistribution et de l'ordre de la solidarité, par exemple", a ajouté Mme Buzyn.
Les partenaires sociaux devront aussi réfléchir à "comment on prend en compte les droits non contributifs pendant les périodes de chômage, de maternité, d'arrêt maladie (et) comment on prend en compte les nouveaux enjeux sociétaux de l'égalité femme/homme ?".
L'ensemble de ces sujets seront examinés avant la trêve estivale, puis "il y aura une deuxième phase à l'automne sur des sujets plus spécifiques", notamment "les conditions d'ouverture des droits à la retraite, la reconnaissance des spécificités de certains métiers".
Projections jusqu'en 2070 de l'âge de départ en retraite et évolutions des pensions des retraités par rapport aux revenus des actifs
AFP/Archives
Sur chaque thème, "cette concertation se fait en deux temps, une première rencontre avec les partenaires sociaux où on partage un constat et une deuxième rencontre où on part sur des propositions".
Par ailleurs, "une vaste consultation citoyenne sera initiée avant la fin mai", a annoncé la ministre lors d'un colloque au Sénat sur les retraites.
"Au terme de ces travaux (...) le gouvernement prendra ses responsabilités et formulera des propositions en vue de la création d'un système universel de retraites", a-t-elle poursuivi, affirmant que "ce chantier considérable ne doit pas être et ne sera pas une énième réforme des retraites".
"Il ne s'agit pas de réformer pour réformer, ou de réformer pour réduire les droits ou pour les niveler par le bas", a-t-elle assuré, souhaitant au contraire rendre notre système "capable de générer des droits nouveaux".
Le président du Sénat, Gérard Larcher, a néanmoins mis en garde l'exécutif contre "la brutalité (qui) peut parfois paralyser les réformes pourtant nécessaires".
Il s'est engagé à proposer des "évolutions du système de retraites du Sénat, qui prendront en compte la future réforme, une fois adoptée".
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.