Réforme des retraites : Élisabeth Borne défend « un projet porteur de progrès social » devant le Sénat
Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la Première ministre est revenue sur la réforme des retraites présentée mardi soir. Ella a indiqué vouloir construire avec le Sénat « un système juste, équilibré et porteur de progrès social ».

Réforme des retraites : Élisabeth Borne défend « un projet porteur de progrès social » devant le Sénat

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la Première ministre est revenue sur la réforme des retraites présentée mardi soir. Ella a indiqué vouloir construire avec le Sénat « un système juste, équilibré et porteur de progrès social ».
Simon Barbarit

Par Public Sénat

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C’est le président du groupe RDSE, Jean-Claude Requier qui s’est chargé d’interroger en premier le gouvernement à peine 24 heures après la présentation des grandes lignes de la réforme des retraites. Le sénateur du Lot s’est montré critique sur le choix du report de l’âge à 64 ans à l’horizon 2030. « Sur ce point qui cristallise de nombreux mécontentements. Pourquoi ne pas maintenir l’âge légal à 62 ans et tenir compte uniquement des trimestres cotisés qui détermineraient le montant des pensions. Une modération de la durée des cotisations selon les situations ne serait-elle pas le système le plus équitable ? »

Pour lui répondre, la Première ministre a d’abord rappelé la nécessité, selon elle, de s’attaquer aux dossiers des retraites. « Le système de retraites par répartition est au cœur de notre modèle social […] Mais aujourd’hui, chacun le sait, le nombre de personnes qui travaillent par rapport au nombre de retraités, diminue, menaçant notre modèle », a-t-elle souligné.

Elisabeth Borner a ensuite défendu un « projet d’équilibre ». « Nous refusons d’augmenter les impôts ou de baisser les impôts. Le seul chemin possible est de travailler progressivement, plus longtemps ». Elle a également rappelé la volonté du gouvernement d’accélérer la mise en place de la réforme Touraine pour atteindre 43 années de cotisation en 2027 contre 2035 dans l’état actuel de la loi.

Au Palais du Luxembourg, la Première ministre n’a pas manqué de souligner que son projet « rejoignait les grandes lignes du dispositif voté par le Sénat depuis plusieurs années ».

Elle est revenue sur l’âge d’annulation de la décote maintenu à 67 ans. « C’est important pour les nombreuses femmes quoi doivent aller jusqu’à cet âge pour ne pas avoir de décote sur leur pension ».

Louant « un projet de justice », la cheffe du gouvernement a indiqué une nouvelle fois que ceux qui avaient commencé à travailler plus tôt pourront partir plus tôt. « Les carrières des femmes souvent incomplètes ou hachées seront mieux prises en compte. La pénibilité des métiers sera mieux reconnue. Nous continuerons à prendre en compte les plus fragiles. Un départ à 62 ans sera toujours possibles pour les personnes en invalidité, en incapacité ou en inaptitude […] Notre projet sera porteur de progrès social. Nous allons augmenter la retraite minimale […] Je vous confirme que l’augmentation de la retraite minimale concernera bien les retraités actuels. Au total, près de 2 millions de Français verront leur retraite revalorisée dès cette année », a-t-elle expliqué s’attirant les protestations de la gauche du Sénat.

En conclusion, Élisabeth Borne a indiqué vouloir construire avec le Sénat « un système juste, équilibré et porteur de progrès social ».

 

 

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