Réforme des retraites : Franck Riester espère que « la gauche ne fera pas d’obstruction » au Sénat

Réforme des retraites : Franck Riester espère que « la gauche ne fera pas d’obstruction » au Sénat

Lors des questions d’actualité au gouvernement, Franck Riester est revenu sur l’examen de la réforme des retraites, qui débute demain au Sénat. Le ministre des Relations avec le Parlement espère que la gauche ne fera pas d’obstruction et « jugera sur pièces », mais si le texte ne va pas au bout, il estime que cela voudra dire que la gauche aura eu « la même stratégie qu’à l’Assemblée. »
Louis Mollier-Sabet

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À la veille du début de l’examen de la réforme des retraites au Sénat, Franck Riester se dit « volontariste » et attend un « débat le plus riche possible au Sénat », alors « que ce n’a pas été possible à l’Assemblée nationale, avec la Nupes qui a volé le débat qu’attendent les Français. » Le ministre des Relations avec le Parlement « espère que les choses vont se passer différemment au Sénat » et que « la gauche n’y fera pas d’obstruction. » « J’ai vu des déclarations contradictoires et diverses, nous jugerons sur pièces. […] Je ne veux pas faire de procès d’intention », ajoute-t-il, alors que pour lui, si la Chambre haute ne va pas au bout du texte, ce sera « finalement la même stratégie que ce qu’il s’est passé à l’Assemblée nationale. » Le ministre y voit « un moyen pour la gauche de ne pas dire comment financer l’alternative » : « Nous refusons d’augmenter les impôts et les cotisations, on cherche peut-être à cacher l’absence d’une alternative crédible. »

La question des femmes sera regardée, mais le gouvernement ferme la porte sur les régimes spéciaux

À l’inverse, Franck Riester se félicite de la qualité du dialogue avec la majorité sénatoriale. « Nous avons fait un point [à Matignon] avec le président du Sénat et les présidents de groupe de la majorité sénatoriale. Sur l’organisation des travaux, cela a été très utile, très constructif », explique ainsi le ministre des Relations avec le Parlement.

Franck Riester ne veut par ailleurs « pas préempter le débat », mais assure « que la question des mères de famille sera regardée. » Le ministre n’y voit pas d’alignement avec Les Républicains, contrairement à l’accusation développée par la gauche du Sénat ce mercredi : « On peut, même si on est dans des familles politiques différentes, se retrouver sur des projets d’intérêt général. C’est difficile à expliquer, ce sont des réformes difficiles, pas populaires, mais il faut le faire parce que c’est l’intérêt général. »

Sur les régimes spéciaux d’ailleurs, la position des Républicains, qui n’est pas partagée par leurs alliés centristes au Sénat, ne semble pas avoir fait bouger le gouvernement. « On ne va pas changer d’avis au Sénat sur les régimes spéciaux. On a été très clairs », assène Franck Riester.

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