Réforme des retraites : Franck Riester précise le calendrier parlementaire
Invité de notre matinale, Franck Riester est revenu sur le calendrier de la mise en place de la réforme des retraites. Le cap est toujours le même : une réforme qui entre en vigueur en 2023 avec un report progressif de l’âge légal à 64, puis 65 ans. Le texte pourra être un texte budgétaire ou un projet de loi classique.

Réforme des retraites : Franck Riester précise le calendrier parlementaire

Invité de notre matinale, Franck Riester est revenu sur le calendrier de la mise en place de la réforme des retraites. Le cap est toujours le même : une réforme qui entre en vigueur en 2023 avec un report progressif de l’âge légal à 64, puis 65 ans. Le texte pourra être un texte budgétaire ou un projet de loi classique.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« L’objectif est toujours celui fixé par le Président de la République dans sa campagne : repousser l’âge légal à 64 ans en 2027 et à 65 ans en 2031. » Le cap est donc maintenu sur la réforme des retraites, mais Franck Riester veut tout de même miser sur « le travail de concertation » actuellement mené par l’exécutif. « On est dans cette phase de dialogue et de concertation, la Première ministre fera un bilan de cette concertation mi-décembre, en tout cas avant Noël, pour présenter ce qu’elle en tire comme enseignements », explique le ministre chargé des Relations avec le Parlement.

« Un texte sera présenté en début d’année prochaine, avec comme objectif l’entrée en vigueur à l’été 2023 »

Franck Riester a ainsi précisé le calendrier des mois suivants : « Un texte sera présenté en début d’année prochaine, et ensuite il y aura un travail au Parlement jusqu’à la fin de l’hiver ou au début du printemps, avec comme objectif une entrée en vigueur à l’été 2023. » « Cela ne veut pas dire que le report de l’âge légal s’appliquera uniformément à tout le monde dès l’été 2023, mais plutôt que les effets bénéfiques en termes de pouvoir d’achat des retraités ou de pénibilités puissent rentrer le plus vite possible en vigueur », s’empresse d’ajouter le ministre.

Un détail reste encore flou : le texte pourrait être un texte budgétaire (projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif, PLFSSR) ou bien un projet de loi classique. La différence, c’est que dans le cas d’un texte budgétaire, l’exécutif dispose d’un quota illimité de 49-3, alors qu’il ne peut en utiliser qu’un par session pour des projets de loi classiques.

« Dans l’absolu, un 49-3 peut être utilisé pour les textes classiques, mais notre méthode est de trouver une majorité »

« Dans l’absolu, un 49-3 peut être utilisé pour les textes classiques, mais notre méthode est de trouver une majorité. Je pense aux LR qui ont mis cette réforme au cœur de leur projet politique », détaille Franck Riester, qui veut en appeler à « celles et ceux qui sont convaincus de l’importance de réformer notre système par répartition. » Le ministre chargé des Relations avec le Parlement insiste et semble véritablement compter sur l’appui des Républicains : « Beaucoup de parlementaires LR veulent réformer le système des retraites pour les mêmes raisons que nous, donc voyons comment bâtir une majorité large au-delà de la majorité présidentielle. »

Par rapport à la réforme « systémique, très vaste et très ambitieuse et peut-être trop compliquée » qui avait échoué à l’hiver 2019-2020, Franck Riester veut croire que la réforme proposée dans ce deuxième quinquennat « permettra de rassembler, avec plus de simplicité. » Face aux probables mouvements sociaux qui seront déclenchés, Franck Riester estime que « personne ne pourra être surpris » que le gouvernement mène cette réforme, et que « les Français attendent que l’on prenne les décisions qui sont bonnes pour eux et pour le pays. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Réforme des retraites : Franck Riester précise le calendrier parlementaire
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Réforme des retraites : Franck Riester précise le calendrier parlementaire
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le

Paris : Session of the examination of the government of the finance bill PLF
11min

Politique

Budget : les tractations ont commencé pour tenter d’arracher un accord en commission mixte paritaire

Au moment où les sénateurs s’apprêtent à terminer l’examen du budget, les esprits sont déjà dans l’étape suivante, la commission mixte paritaire. Malgré de très grosses différences entre les députés et le texte du Sénat, l’idée d’un accord en CMP fait son chemin. Mais avant de voir une fumée blanche, beaucoup de chemin reste à faire. Pour préparer le terrain, les échanges informels ont déjà commencé.

Le