Réforme des retraites : « Je les vois se débattre et je me dis que c’est pathétique », Olivier Faure tacle le gouvernement
Invité de Bonjour chez vous, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, est revenu sur la mobilisation à venir contre la réforme des retraites et a critiqué les « mensonges » du gouvernement.

Réforme des retraites : « Je les vois se débattre et je me dis que c’est pathétique », Olivier Faure tacle le gouvernement

Invité de Bonjour chez vous, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, est revenu sur la mobilisation à venir contre la réforme des retraites et a critiqué les « mensonges » du gouvernement.
Caroline Deschamps

Par Louis Heinrich

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Alors que les syndicats ont appelé à un blocage du pays et à « mettre la France à l’arrêt » mardi 7 mars, le PS a un mot d’ordre : se placer en soutien de la mobilisation. Ni plus, ni moins. « Je ne suis pas syndicaliste : ce n’est pas moi qui donne les consignes aux syndicats », rappelle Olivier Faure, le premier secrétaire du parti. Mais « quand un gouvernement fait la sourde oreille, il faut souvent répéter plus fort ». Et pour le député de Seine-et-Marne, cela passe par un rapport de force à installer et un prolongement du mouvement. Une forte mobilisation est prévue dans les transports, les ports, l’énergie et les abattoirs, et Olivier Faure assure l’accompagner « aussi longtemps qu’il le faudra ».

 

« Une réforme qui va faire de nombreux perdants »

Invitée du Grand Rendez-vous Europe 1 – CNews – Les Echos ce dimanche, la présidente des députés Renaissance a fustigé une gauche qui « se renie », considérant que la réforme voulue par l’exécutif était une prolongation de la loi Touraine, votée par les socialistes. « Ce sont les sables mouvants. Je les vois se débattre et je me dis que c’est pathétique. Les voir chercher à expliquer l’inexplicable et mentir semaines après semaines, se faire à chaque fois se faire dévoiler par le débat parlementaire », a taclé Olivier Faure, interrogé sur le sujet. Et de marteler que « c’est une réforme qui va faire de nombreux perdants : les femmes, les précaires, ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui ont les métiers les plus pénibles ». Pour le député de Seine-et-Marne, voilà précisément ce qui « crée la colère au fur et à mesure » contre un gouvernement qui « cherche à passer en force » dans « le déni démocratique ».

 

« Je n’aime pas quand le débat public se transforme en jeu »

Ce dimanche, le député Insoumis Louis Boyard s’est fendu d’un appel au blocage d’établissements scolaires en forme de jeu-concours. Un « BlocusChallenge » incitant les étudiants partager leurs plus belles photos de blocage en marge de la mobilisation de ce mardi. « On tirera au sort une des photos et on emmène l’équipe de bloqueurs visiter l’Assemblée nationale », écrit l’élu du Val-de-Marne sur Twitter. Des méthodes que désapprouve Olivier Faure : « Je n’aime pas quand le débat public se transforme en jeu. […] La créativité a toute sa place dans le débat mais parfois, elle doit trouver ses propres limites ». Mais de rappeler que « le mouvement du président de la République avait lancé des challenges pour remplir les salles avec des lots. Madame Braun-Pivet, qui donne des leçons, devrait se rappeler que c’est son propre mouvement qui a lancé ce type d’activités ».

Le patron des socialistes reconnaît en revanche que la mobilisation de la jeunesse est un enjeu au nom d’une « solidarité intergénérationnelle à assumer » : « Si vous faites durer plus longtemps les gens dans l’emploi, vous privez toutes celles et ceux qui cherchent à entrer sur le marché de l’emploi de places qu’ils pourraient occuper. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Boulogne Billancourt: The new president of Udi Herve Marseille and Jean Louis Borloo
8min

Politique

Matignon : Jean-Louis Borloo est-il « l’homme de la situation » avec sa « créativité » et ses « foudroyances » ?

Le nom du centriste est évoqué pour Matignon, alors que la pays n’a plus de premier ministre. « Il est en capacité de parler à tout le monde », salue le secrétaire général de l’UDI, le sénateur Olivier Henno. Chez les LR, on reconnaît qu’« il n’est pas inféodé à Macron ». Mais au PS, on continue à demander un premier ministre de gauche.

Le