« Darmanin et l'ensemble du gouvernement font peser une épée de Damoclès au-dessus de la tête des Français » réagit Manon Aubry après la décision du ministre de l’Action et des comptes publics de ne pas repousser la réforme des retraites. « Les pays qui sont passés au régime à points le regrettent, y compris du côté des forces politiques qui étaient initialement en faveur de ce dispositif » déclare-t-elle, prenant l’exemple des pays nordiques comme la Suède.
« La France Insoumise va proposer un contre-projet des retraites » annonce l’eurodéputée. Car pour elle, « il faut une réforme. Il y aura d'ici 2050, 6 millions de personnes de plus qui seront à la retraite. Il faut financer ces retraites et réformer le système actuel ».
Mais pour la France Insoumise, pas question de repousser l’âge de départ à la retraite ou d’uniformiser les régimes spéciaux : « Il y a près d’un actif sur deux au moment où il part à la retraite, en réalité il est déjà au chômage. En repoussant l’âge de départ à la retraite, vous déshabillez Pierre pour rhabiller Paul » analyse Manon Aubry.
L’idée du contre-projet ? Augmenter les cotisations sociales pour pouvoir mieux financer les retraites. « On parle beaucoup d'égalité femmes-hommes à la suite de la mobilisation : vous pouvez par exemple augmenter les cotisations sociales des entreprises qui ne respectent pas l'indice d'égalité professionnelle, celles qui ne sont pas à 100% » propose l’eurodéputée.
Des cotisations incitatives, et qui resteraient bénéfiques même si les entreprises font des efforts : « Si elles y arrivent, mécaniquement, les salaires augmentent. L'écart de salaire entre hommes et femmes qui est de plus de 20% se comble, et donc il y a davantage de cotisations sociales ».