Réforme des retraites : la gauche du Sénat défendra une motion référendaire vendredi
La veille de l’examen du projet de loi en séance publique, la gauche du Sénat s’apprête à « faire front » contre la réforme des retraites. Lors d’une conférence de presse, les présidents de groupes, socialiste, communiste et écologiste ont confirmé leur première charge contre le texte. Ils présenteront une motion référendaire vendredi matin.

Réforme des retraites : la gauche du Sénat défendra une motion référendaire vendredi

La veille de l’examen du projet de loi en séance publique, la gauche du Sénat s’apprête à « faire front » contre la réforme des retraites. Lors d’une conférence de presse, les présidents de groupes, socialiste, communiste et écologiste ont confirmé leur première charge contre le texte. Ils présenteront une motion référendaire vendredi matin.
Simon Barbarit

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Au Sénat, les groupes de gauche ne sont pas rassemblés sous la bannière Nupes mais ça ne les a pas empêchés de se coordonner pour s’opposer à la réforme des retraites. Le texte arrive en séance publique jeudi 2 mars. Après le dépôt de deux motions de procédure jeudi (motion d’irrecevabilité, question préalable), vendredi, les sénateurs socialistes, écologistes et communistes déclencheront une troisième étape de leur stratégie d’opposition avec le débat d’une motion référendaire. « L’objectif est de dire aux Français puisque c’est votre avenir qui est en cause et bien on veut vous consulter. Cette motion sera présentée au nom des trois groupes de gauche qui la signeront », a confirmé le président du groupe PS, Patrick Kanner, lors d’une conférence de presse commune aux patrons de groupes de gauche de la Haute assemblée.

Une motion référendaire doit être signée par au moins trente élus. Si elle est votée, la motion est transmise à l’Assemblée nationale qui dispose de trente jours pour l’examiner. En cas d’adoption, le président de la République est officiellement « saisi » de la demande de référendum. C’est à lui seul que revient la décision d’organiser, ou non, une consultation des Français selon les dispositions prévues dans l’article 11 de la Constitution qui encadre également les modalités du recours au référendum. S’il s’y refuse, l’examen parlementaire reprend son cours. Il ne peut être présenté qu’une seule motion référendaire par texte de loi.

Pour mémoire, la dernière motion référendaire adoptée par le Sénat date de 2014, sur le projet de loi relatif à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales. Elle avait été rejetée par l’Assemblée nationale.

Patrick Kanner a qualifié le projet de loi « de réforme de régression sociale » et affirmé que l’ensemble de la gauche du Sénat était prêt « à faire front » contre la réforme. « En plus, cette réforme a été bricolée. A force de faire des concessions, la réforme qui devait avoir un rendement financier de 18 milliards […] il ne serait plus question que de 10 ou 12 milliards d’euros. Le gouvernement met le pays dans une situation de blocage pour un rendement financier mineur », a-t-il jugé.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Réforme des retraites : la gauche du Sénat défendra une motion référendaire vendredi
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Réforme des retraites : la gauche du Sénat défendra une motion référendaire vendredi
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le