La grève contre la réforme des retraites a été très suivie à la RATP le 13 septembre. Ce lundi, les professions libérales entrent en action à leur tour. Avocats, infirmières ou encore médecins s’inquiètent des conséquences de la réforme de la disparition de régimes autonomes ou de la hausse de leurs cotisations. « Je ne redoute pas particulièrement un automne social », a commenté Marc Fesneau, ministre chargé des Relations avec le Parlement.
En revanche, le ministre a déploré sur notre antenne ces premières formes de mobilisation, alors que la réforme « n’est pas écrite », selon lui. « Je regrette – mais c’est peut-être un mal français – que dans ce pays, quand on pose simplement les principes ou l'idée d'une réforme, on commence par se mettre en grève. On essaye d'inventer le concept de grève préventive », observe-t-il. « Avant d’aller dans un mouvement de grève, je trouve que ce serait bien de se mettre autour d’une table pour regarder ce sur quoi on est d’accord, ce sur quoi on est en désaccord, sur ce quoi on peut converger […] Si la grève c’est le préalable à la discussion, je trouve qu’on ne rend pas un grand service à la démocratie. C’est plutôt le processus qui amène quand il y a un échec de la discussion. »
« Ce n’est pas une question de pointer les uns et les autres »
Le ministre, qui anticipe une « rentrée exigeante en termes de réformes », a défendu la création d’un système de retraites universel. « Il y a besoin d’une réforme du système de retraites qui n’est pas inégalitaire. Les gens comprennent bien que le système est assez inégalitaire. Ce n’est pas une question de pointer les uns et les autres, c’est une question de justice pour un certain nombre de gens. »
Le dossier fait actuellement l’objet d’une nouvelle concertation avec les partenaires sociaux. Le gouvernement espère une adoption du texte d’ici l’été 2020.