Réforme des retraites : « Nous allons y mettre des marqueurs de droite », promet Bruno Retailleau
Sur notre antenne, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs de droite, réfute l’argument selon lequel vouloir sauver le système de retraites par répartition serait une prérogative de gauche. Le sénateur de Vendée défend notamment l’intégration d’une part de capitalisation.

Réforme des retraites : « Nous allons y mettre des marqueurs de droite », promet Bruno Retailleau

Sur notre antenne, Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs de droite, réfute l’argument selon lequel vouloir sauver le système de retraites par répartition serait une prérogative de gauche. Le sénateur de Vendée défend notamment l’intégration d’une part de capitalisation.
Romain David

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La fracture gauche-droite était plus vive que jamais ce dimanche matin dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg, où les sénateurs ont longuement débattu de l’idée d’un modèle de retraites par capitalisation, à la faveur d’un amendement des LR réclamant le lancement d’une étude sur la mise en place d’un système de ce type. La gauche a longuement reproché à la droite de nourrir un projet secret, en cherchant à supplanter le système actuel par répartition mis en place par le Conseil national de la Résistance.

« Le régime de retraite par répartition n’est ni de droite ni de gauche, il a été inventé au sortir de la Seconde Guerre mondiale pour réduire la pauvreté de nos aînés », a voulu rappeler Bruno Retailleau, le président des sénateurs LR, au micro de Public Sénat. « Si aujourd’hui je me bats pour la réforme, c’est pour qu’il n’y ait pas pour les jeunes générations deux retraites à payer, la leur et la nôtre », assure le sénateur de Vendée.

« La retraite par capitalisation viendrait enrichir le système »

« Je crois que dans cette réforme, on va s’attacher à y mettre des marqueurs de droite : sur la politique familiale, la lutte contre la fraude… », explique-t-il. Mais il se défend de vouloir démanteler le système actuel : « La droite est pour la retraite par répartition parce que nous croyions au lien générationnel ».

« En revanche, comme c’est un régime avec une dimension démographique, il faut impérativement assurer le renouvellement des générations, ce qui n’est plus le cas. La retraite par capitalisation viendrait enrichir ce système », poursuit l’ancien filloniste. « Mais si l’on doit arriver un jour à la capitalisation, il faudra qu’elle soit solidaire ! »

Une rencontre entre Aurélien Pradié (LR) et Laurent Berger de la CFDT

Si la réforme des retraites est unanimement défendue par les LR du Sénat, son examen a fracturé la droite à l’Assemblée nationale. Certains députés LR opposés au texte, parmi lesquels le député du Lot Aurélien Pradié, ancien numéro 2 du parti, doivent rencontrer mercredi 8 mars Laurent Berger, le patron de la CFDT. « Aurélien Pradié a été débarqué de l’équipe dirigeante par Éric Ciotti, qui a bien fait », rappelle Bruno Retailleau. Avant de balayer : « Qu’il voit ceux qu’il veut voir, cela ne me gêne pas. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture
5min

Politique

Accord du Mercosur : aubaine ou menace ?

Le 18 décembre, lors du Conseil européen à Bruxelles, les 27 devraient donner leur feu vert à l’accord commercial avec les pays du Mercosur. Prise en étau entre les droits de douanes américains et la Chine, l’Union européenne cherche de nouveaux débouchés pour son industrie et son agriculture. Mais certains pays, comme la France, craignent un dumping sur les prix et les normes environnementales. Alors l’accord avec le Mercosur est-il un bon deal pour l’UE ? « Ici l’Europe » ouvre le débat, avec les eurodéputés Saskia Bricmont (Les Verts/ALE, Belgique) et Charles Goerens (Renew, Luxembourg).

Le

Réforme des retraites : « Nous allons y mettre des marqueurs de droite », promet Bruno Retailleau
4min

Politique

« Il faut qu’autour des écoles, on n’ait pas de MacDo et de kebabs », déclare la sénatrice des Bouches-du-Rhône Brigitte Devésa

Le surpoids semble être la nouvelle épidémie du XXIè siècle. En France, près de la moitié de la population est concernée, constituant un véritable enjeu de santé publique. De quoi alerter le législateur qui entend renforcer les mesures de prévention et d’accompagnement sur le sujet. Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Brigitte Devésa et le nutritionniste créateur du nutri-score Serge Hercberg pour en débattre dans l’émission Et la santé ça va ?.

Le

Réforme des retraites : « Nous allons y mettre des marqueurs de droite », promet Bruno Retailleau
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Réforme des retraites : « Nous allons y mettre des marqueurs de droite », promet Bruno Retailleau
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le