Réforme des retraites : « Nous voulons qu’il y ait un débat autour de l’article 7 », demande Patrick Kanner
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, insiste sur l’importance que le Parlement puisse se prononcer sur l’article dans lequel est inscrit le recul de l’âge légal de départ à 64 ans.

Réforme des retraites : « Nous voulons qu’il y ait un débat autour de l’article 7 », demande Patrick Kanner

Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, insiste sur l’importance que le Parlement puisse se prononcer sur l’article dans lequel est inscrit le recul de l’âge légal de départ à 64 ans.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Que va faire la NUPES, alors que l’Assemblée nationale se rapproche de la date butoir de la fin de l’examen de la réforme des retraites ? En annonçant le retrait d’un millier d’amendements, l’intergroupe de gauche a accéléré les débats sur l’article 2 de la réforme, dans l’espoir de pouvoir examiner les articles majeurs du texte, avant sa transmission au Sénat. Pour Patrick Kanner, le président des sénateurs socialistes, il y a un risque que l’article 7 – qui contient le report de l’âge d’ouverture des droits à la retraite à 64 ans – ne soit pas examiné à l’Assemblée nationale.

« Un vote de l’art 7 permettra de clarifier la position des uns et des autres. Pour ce qui nous concerne, nous voulons qu’il y ait un débat autour de l’article 7, conclu par un vote. J’espère que nos collègues LFI le comprendront », a appelé Patrick Kanner, interviewé sur Public Sénat à l’issue des questions au gouvernement ce 15 février.

Le sénateur du Nord ne regrette pas la disparition de l’article 2 en séance à l’Assemblée nationale. Le dispositif d’un index seniors, destiné à mesurer le taux d’emploi des salariés les plus âgés au sein d’une entreprise, était « très insuffisant par rapport à l’objectif », selon lui. Le retrait de cette mesure symbolique a provoqué la colère d’Emmanuel Macron. Selon des participants du Conseil des ministres, interrogés par l’AFP, le chef de l’État considère que les oppositions « n’ont plus de boussole ». « D’autres – y compris des LR – n’ont pas voté non plus », rappelle Patrick Kanner, en référence aux seuls alliés du gouvernement pour faire adopter la réforme.

Au Sénat, les centristes proposeront la piste d’un bonus-malus pour aborder les problématiques d’emploi des seniors. De quoi changer la position du PS sur cet article ? « Nous aurons des propositions d’amendement », fait savoir Patrick Kanner. « Si elles prospèrent, nous pourrions voter l’article 2, mais pas dans l’état dans lequel il va nous arriver de l’Assemblée. »

À lire aussi » Retraites : les sénateurs LR critiquent « les limites de l’index seniors » et feront d’autres propositions

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le