Réforme des retraites : « On ne peut pas le faire à la sauvette en quelques semaines » pour Roux de Bézieux

Réforme des retraites : « On ne peut pas le faire à la sauvette en quelques semaines » pour Roux de Bézieux

Le Premier ministre continue de recevoir les organisations syndicales et patronales en rencontrant cette après-midi le président du Medef. Si Geoffroy Roux de Bézieux s’est montré confiant sur l’entrée en vigueur de la réforme de l’assurance-chômage au 1er octobre, il a paru plus réservé sur un éventuel retour de la réforme des retraites.
Louis Mollier-Sabet

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Le défilé des partenaires sociaux continue à Matignon et après la CGT de Philippe Martinez ce matin, c’était au tour du Medef de Geoffroy Roux de Bézieux. Inutile de préciser que Jean Castex a dû trouver oreille plus attentive cet après-midi. Sur la réforme de l’assurance-chômage notamment, le président du Medef a réitéré son souhait de voir la réforme appliquée au 1er octobre prochain. Souhait qui, d’après lui, a été « largement confirmé » par le Premier ministre.

De même sur le « dispositif apprentissage » qui a « formidablement bien marché » d’après Geoffroy Roux de Bézieux et dont il demande donc la prolongation. « Au bout d’un an c’est trop tôt : on ne change pas une équipe qui gagne » s’enthousiasme même le représentant patronal.

Réforme des retraites : « C’est un sujet de débat démocratique pour la présidentielle »

Sur la réforme des retraites en revanche, Geoffroy Roux de Bézieux s’est montré un peu moins confiant et a clairement rejeté la possibilité de mener une nouvelle réforme des retraites avant la fin du quinquennat : « On a un sujet démographique massif sur la retraite par répartition donc il faut aborder la question de l’âge de départ à la retraite et des trimestres de cotisation, mais on ne peut pas le faire à la sauvette en quelques semaines alors que ça n’a pas été annoncé. C’est un sujet de débat démocratique pour la présidentielle. »

Enfin, sur le passe sanitaire, le président du Medef se dit toujours « favorable » au dispositif tout en appelant l’exécutif à l’interrompre le plus rapidement possible : « Nous sommes favorables au passe sanitaire, mais le moins longtemps possible. » Par ailleurs un véritable point de désaccord avec le gouvernement – une fois n’est pas coutume – a émergé sur l’application du passe sanitaire aux centres commerciaux : « J’ai insisté auprès du Premier ministre sur le fait qu’il fallait arrêter tout de suite [le passe sanitaire] dans les centres commerciaux. Les chiffres sont catastrophiques, c’est un impact économique terrible. »

« Je pense qu’on a eu une certaine écoute sur le sujet », conclut Geoffroy Roux de Bézieux, somme toute satisfait de son entrevue avec Jean Castex

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