Politique
Invitée de la matinale de Public Sénat, Sophie Primas a annoncé que le débat sur l’identité nationale, voulu par François Bayrou, sera lancé « début avril ».
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Par Héléna Berkaoui
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Difficile de s’opposer à un ministre qui met en œuvre une partie de votre programme. Mercredi, le ministre de l’Éducation a dévoilé sa réforme du bac : le réduire à quatre épreuves dont un grand oral, supprimer les filières ES, L et S, etc. (Lire notre article). Des annonces jugées « intéressantes » par la secrétaire générale des Républicains. Et pour cause : « Nous avions proposé la réforme du bac autour de quatre épreuves majeures donc on retrouve ce quatuor d’épreuves dans le projet de Jean-Michel Blanquer » rappelle Annie Genevard, ce jeudi sur Territoires d’Infos.
Elle souligne par ailleurs que François Fillon le proposait dans son programme « bien avant qu’Emmanuel Macron ne le mette dans le sien ». Une proximité que l’historien de l’éducation, Claude Lelièvre, avait notée durant la campagne présidentielle (lire son billet).
« Jean-Michel Blanquer était proche de nous, il a travaillé avec Alain Juppé sur le programme éducatif », rappelle également Annie Genevard.
« Jean-Michel Blanquer était proche de nous, il a travaillé avec Alain Juppé sur le programme éducatif », rappelle également Annie Genevard. Ainsi s’explique la bienveillance affichée des Républicains. Néanmoins, la députée du Doubs explique que « la chose n’est pas facile parce qu’il faut à la fois réduire le nombre d’épreuves mais pas réduire déraisonnablement le nombre de disciplines étudiées ». « L’épreuve des faits ce sera de voir si la qualité du bac s’améliore. Pour nous, moins d’épreuves : oui, c’est bien, mais plus d’exigence », poursuit-elle.
Cette réforme est primordiale et urgente, selon Annie Genevard. « Outre le fait qu’il est extrêmement coûteux, qu’il désorganise l’année scolaire (…) le bac est aujourd’hui accessible quasiment à tous les lycéens », déplore la députée du Doubs. Et de s’interroger sur « le sens d’un examen auquel tout le monde à accès ». Selon elle, « le brevet a été dévalué pour cause d’un accès beaucoup trop simple, beaucoup trop facile et le bac était menacé de la même dévaluation ». « Normalement si le bac joue bien son rôle, il doit garantir au jeune qui rentre à l’université un niveau minimal requis », souligne Annie Genevard.
Questions au Gouvernement du 26 mars