Politique
Ce jeudi, le Sénat a, sans surprise, voté les crédits de la mission de Défense, en hausse de 6,7 milliards dans le budget 2026. Les élus ont néanmoins appelé le gouvernement à plus de transparence.
Le
Par Héléna Berkaoui
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
Difficile de s’opposer à un ministre qui met en œuvre une partie de votre programme. Mercredi, le ministre de l’Éducation a dévoilé sa réforme du bac : le réduire à quatre épreuves dont un grand oral, supprimer les filières ES, L et S, etc. (Lire notre article). Des annonces jugées « intéressantes » par la secrétaire générale des Républicains. Et pour cause : « Nous avions proposé la réforme du bac autour de quatre épreuves majeures donc on retrouve ce quatuor d’épreuves dans le projet de Jean-Michel Blanquer » rappelle Annie Genevard, ce jeudi sur Territoires d’Infos.
Elle souligne par ailleurs que François Fillon le proposait dans son programme « bien avant qu’Emmanuel Macron ne le mette dans le sien ». Une proximité que l’historien de l’éducation, Claude Lelièvre, avait notée durant la campagne présidentielle (lire son billet).
« Jean-Michel Blanquer était proche de nous, il a travaillé avec Alain Juppé sur le programme éducatif », rappelle également Annie Genevard.
« Jean-Michel Blanquer était proche de nous, il a travaillé avec Alain Juppé sur le programme éducatif », rappelle également Annie Genevard. Ainsi s’explique la bienveillance affichée des Républicains. Néanmoins, la députée du Doubs explique que « la chose n’est pas facile parce qu’il faut à la fois réduire le nombre d’épreuves mais pas réduire déraisonnablement le nombre de disciplines étudiées ». « L’épreuve des faits ce sera de voir si la qualité du bac s’améliore. Pour nous, moins d’épreuves : oui, c’est bien, mais plus d’exigence », poursuit-elle.
Cette réforme est primordiale et urgente, selon Annie Genevard. « Outre le fait qu’il est extrêmement coûteux, qu’il désorganise l’année scolaire (…) le bac est aujourd’hui accessible quasiment à tous les lycéens », déplore la députée du Doubs. Et de s’interroger sur « le sens d’un examen auquel tout le monde à accès ». Selon elle, « le brevet a été dévalué pour cause d’un accès beaucoup trop simple, beaucoup trop facile et le bac était menacé de la même dévaluation ». « Normalement si le bac joue bien son rôle, il doit garantir au jeune qui rentre à l’université un niveau minimal requis », souligne Annie Genevard.
Vol au Louvre : le rapport accablant de l'enquête administrative