Dans son allocution devant la presse, le Premier ministre a rappelé l’objectif du gouvernement de « moderniser le droit du travail pour lui permettre de remplir sa fonction de protection des droits des salariés et d’organisation des relations de travail dans l’entreprise ».
Point de crispation entre les syndicats, le calendrier de la réforme a notamment été précisé. Ainsi, « un projet d’habilitation sera présenté en Conseil des ministres le 28 juin prochain et sera discuté au Parlement en juillet ». Quant aux ordonnances tant décriées, elles seront publiées « avant la fin de l’été ».
S’agissant du fond de la réforme, Édouard Philippe a confirmé qu’il y aurait un « élargissement de la place de la négociation collective, et de celle au sein de l’entreprise en particulier. « Je n’oppose pas les niveaux de l’entreprise et de la branche, qui sont importantes tous les deux », a-t-il tenu à préciser, ajoutant qu’une « restructuration des branches » était prévue.
« Je n'oppose pas les niveaux de l'entreprise et de la branche »
Il a également insisté sur la nécessité de « règles moins complexes et plus sûres », afin de lutter contre « l’insécurité juridique et l’incertitude, ennemies de l’emploi et de notre modèle social ».
« Notre modèle social peut s’adapter, nous n’allons pas l’abandonner mais nous pouvons le rénover c’est ma conviction, notre objectif », a conclu le chef du gouvernement.