Réforme du travail: la CFDT s’opposera à une simplification « bête et méchante »
La CFDT s'opposera à la réforme du code du travail si l'exécutif choisit une simplification "bête et méchante", a prévenu mardi...

Réforme du travail: la CFDT s’opposera à une simplification « bête et méchante »

La CFDT s'opposera à la réforme du code du travail si l'exécutif choisit une simplification "bête et méchante", a prévenu mardi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La CFDT s'opposera à la réforme du code du travail si l'exécutif choisit une simplification "bête et méchante", a prévenu mardi son secrétaire général Laurent Berger, répétant ses "lignes rouges" concernant le plafonnement des indemnités prud'homales et les négociations d'entreprises sans syndicats.

M. Berger a été reçu à la mi-journée à Matignon par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre du Travail Muriel Pénicaud pour faire le point sur les six semaines de concertation au sujet de la future réforme par ordonnances du droit du travail.

Le gouvernement est aujourd'hui "à la croisée des chemins": "soit la réforme envisagée est une réforme de simplification pure et simple, un peu bête et méchante (...) soit c'est une réforme qui a vocation à renforcer le dialogue social et à renforcer le syndicalisme dans l'entreprise", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de la rencontre.

Le leader syndical a "dit très clairement" au Premier ministre que "si la CFDT avait le sentiment que le choix était fait d'une simplification pure et simple sans renforcement du dialogue social, nous nous opposerions à cette réforme".

En revanche, "s'il y avait un renforcement des moyens pour les représentants du personnel, s'il y avait un renforcement du syndicalisme, du grain à moudre pour le syndicalisme et le dialogue social dans les entreprises, la CFDT regarderait plus positivement cette réforme", a-t-il poursuivi.

Le numéro un de la CFDT est, pour l'heure, "incapable" de dire "quel sera le choix du gouvernement".

M. Berger a répété les "lignes rouges" de la CFDT, qualifiant de "totalement scandaleuses" des mesures qui raccourciraient les "délais de recours aux prud'hommes" ou qui fixerait trop "bas" le plafond des "indemnités prud'homales".

Il refuse également l'instauration d'un référendum d'entreprise "à l'usage exclusif de l'employeur" ou de "négociations dans les entreprises en l'absence d'un représentant d'une organisation syndicale, qu'il soit délégué syndical ou mandaté" par un syndicat.

Enfin, la CFDT s'oppose à la suppression des délégués du personnel (DP), que le gouvernement veut fusionner avec le comité d'entreprise (CE) et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Selon M. Berger, les DP sont "une instance de proximité", chargée des "relations sociales du quotidien", qui permet de "régler bien des difficultés dans les entreprises".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Point Presse Les Republicains apres reunion avec F. Bayrou sur le scrutin a la proportionnelle
2min

Politique

« Une bonne discussion » : les LR satisfaits par la volonté de Sébastien Lecornu de remettre de la « méthode » dans le socle commun

Le nouveau Premier ministre a reçu le président des Républicains, Bruno Retailleau, ainsi que les deux présidents des groupes parlementaires LR, Laurent Wauquiez pour les députés, et Mathieu Darnaud pour les sénateurs. Une rencontre qui a essentiellement porté sur la définition d’une méthode de travail pour l’avenir.

Le

Lecornu marche
7min

Politique

Budget : « On ne repartira pas de zéro, mais il sera forcément modifié » affirme François Patriat après sa rencontre avec Sébastien Lecornu

Le premier ministre Sébastien Lecornu a entamé ce mercredi ses consultations par son parti, Renaissance. Des rencontres qui ne se limiteront pas aux formations politiques. « Il recevra tout le monde, tous les partis et les syndicats aussi », affirme le patron des sénateurs macronistes, François Patriat, après avoir été reçu à Matignon. Voulant « un socle commun solidaire », Sébastien Lecornu « a dit qu’il allait beaucoup parler avec la gauche ».

Le