Réforme ferroviaire : « Il faut être ferme, mais pas obtus », conseille Alain Joyandet
Le sénateur (LR) de la Haute-Saône, s’est dit « plutôt favorable » à la réforme de la SNCF mais craint que le service public ne soit menacé.

Réforme ferroviaire : « Il faut être ferme, mais pas obtus », conseille Alain Joyandet

Le sénateur (LR) de la Haute-Saône, s’est dit « plutôt favorable » à la réforme de la SNCF mais craint que le service public ne soit menacé.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

À la veille des cinquième et sixième journées de grève des cheminots, Emmanuel Macron a assuré que le gouvernement irait « au bout » de la réforme ferroviaire. Ce message de fermeté, le sénateur (LR) Alain Joyandet l’entend mais invite l’exécutif à une certaine prudence. « Il faut être ferme, mais il ne faut pas être obtus », déclare dans Parlement Hebdo le sénateur de la Haute-Saône.

Pour l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, il y a un « hiatus » dans la compréhension d’Emmanuel Macron de l’élection présidentielle. « Il dit qu’il fait ce qu’il a dit. Très bien. Mais il faut quand même rappeler que 24% des Français ont voté pour lui au premier tour, et qu’au deuxième il n’a pas été élu pour ce qu’il a proposé. Il a été élu contre Mme Le Pen ».

« Arrêter en cours, ce serait une catastrophe pour les réformes à venir »

Pour autant, Alain Joyandet considère que le gouvernement doit tenir bon. « Si le gouvernement arrêtait en cours, ce serait une catastrophe pour les réformes à venir. Ça ne veut pas dire que je bénis complètement la réforme », explique-t-il.

« Plutôt favorable » à cette réforme ferroviaire, qu’il votera « sans doute » dans une version « modifiée par le Sénat », Alain Joyandet redoute les effets pervers du projet de loi. « Ce que je crains c’est d’aller vers une libéralisation, certes utile, mais qui casse en même temps le service public. »

Élu d’un territoire qui compte une part importante de zones rurales, le sénateur a surtout à l’esprit la « fracture territoriale », et l’avenir des « petites lignes » les moins fréquentées du réseau. Celles dont le sort dépendra des régions. « Il faut quand même une péréquation » à l’échelle nationale, défend l’ancien ministre. « Le contribuable en région ne peut pas tout se payer ! »

Partager cet article

Dans la même thématique

6min

Politique

Une « ordonnance négociée » pour faire passer le budget ? Un procédé « contraire aux principes parlementaires et démocratiques les plus élémentaires »

D’après des informations des Echos, Sébastien Lecornu plancherait sur la piste d’une « ordonnance négociée », pour faire passer le budget avant Noël, en cas d’une commission mixte paritaire conclusive en fin de semaine. Mais cette hypothèse n’enchante pas les constitutionnalistes, qui y voient le risque de mettre à mal le rôle de l’Assemblée nationale.

Le

CMP : comment la dissolution va modifier l’espace de compromis entre députés et sénateurs
2min

Politique

Budget : le groupe communiste boycotte la commission mixte paritaire

A la veille de la commission mixte paritaire (CMP) sur le budget, le groupe communiste de la chambre haute indique que le sénateur, Pascal Savoldelli n’y siégera pas en tant que membre suppléant. Le groupe dénonce notamment « un problème démocratique majeur » dans la composition de la CMP.

Le

Réforme ferroviaire : « Il faut être ferme, mais pas obtus », conseille Alain Joyandet
7min

Politique

Numérique : le Sénat adopte à l’unanimité un texte qui interdit l’accès des réseaux sociaux aux mineurs de moins de 13 ans

Alors qu’Emmanuel Macron a promis la semaine dernière d’interdire les réseaux sociaux aux mineurs de moins de « 15 ou 16 ans », le Sénat vient d’adopter à l’unanimité une proposition de loi portant la majorité numérique à 13 ans. Les mineurs de 13 ans à 16 ans devront recueillir l’autorisation parentale pour leur inscription sur un réseau social.

Le

Réforme ferroviaire : « Il faut être ferme, mais pas obtus », conseille Alain Joyandet
3min

Politique

Crise agricole : « Les agriculteurs ont le sentiment justifié que le gouvernement et l’Union européenne ne veulent plus que l’élevage français prospère »,  pointe Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le président du groupe RN à l’Assemblée nationale a salué le « mouvement populaire » des agriculteurs. Tandis que les abattages et les vaccinations se poursuivent et que la signature de l’accord du Mercosur n’a jamais été aussi proche, les actions des agriculteurs français redoublent d’intensité. Hier, plus de 80 actions ont été recensées sur l’ensemble du territoire.

Le