Réforme institutionnelle : Belloubet « un tout petit peu étonnée » par la réaction de Larcher

Réforme institutionnelle : Belloubet « un tout petit peu étonnée » par la réaction de Larcher

La ministre de la Justice, en charge des trois projets de loi de réforme des institutions, a fait part de sa surprise à l’université d’été de la République en marche, après les propos tenus par le président du Sénat lors de sa conférence de presse de rentrée.
Public Sénat

Par Guillaume Jacquot (propos recueillis par Quentin Calmet et Cécile Sixou)

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Il y a de la friture sur la ligne entre le gouvernement et le Sénat. Plusieurs fois repoussée, la réforme des institutions a fait son retour au Conseil des ministres à la fin du mois d’août. Lors de sa présentation, la ministre de la Justice Nicole Belloubet a toutefois prévenu qu’il n’était pas question d’inscrire ces projets de loi à l’agenda parlementaire « tant que nous ne sommes pas certains d’obtenir un accord global préalable (…) avec le Sénat ».

Cette « petite nouveauté » de l’accord préalable avant toute inscription à l’ordre du jour n’a pas manqué de faire réagir le 4 septembre le président du Sénat, Gérard Larcher, qui a une fois de plus réaffirmé la disponibilité de son assemblée. « C’est ignorer le Parlement [….] pas question d’avoir un débat parlementaire tronqué », a fait valoir le sénateur des Yvelines.

Un « accord dans les lignes » avant le débat parlementaire, réclamé par Larcher « lui-même », insiste la ministre

Ce samedi, dans les allées du Campus des territoires, la première université d’été de la République en marche, où est présente une large partie du gouvernement, la garde des Sceaux tombe des nues. « Je suis un tout petit peu étonnée », réagit auprès de Public Sénat Nicole Belloubet. « Parce que lorsque nous avons commencé à évoquer les questions liées autour du projet de révision constitutionnelle, c’est le président du Sénat lui-même qui nous avait dit qu’il souhaitait que nous ayons un accord dans les lignes générales avant que nous puissions en débattre en séance ».

La ministre se veut rassurante : pas de débat tronqué. « Il n’est absolument pas question, lorsque le moment viendra, que le Parlement ne soit pas saisi de l’entièreté du projet », insiste-t-elle. Y compris sur l’ampleur de la baisse du nombre de parlementaires, point sur lequel le Sénat est particulièrement vigilant pour des questions de représentation territoriale, Nicole Belloubet fait preuve d’optimisme. « Je suis persuadée que cet accord global [avec le Sénat], on peut le trouver ».

Dans la même thématique

Réforme institutionnelle : Belloubet « un tout petit peu étonnée » par la réaction de Larcher
5min

Politique

Défense, sécurité, immigration : en position de force à Bruxelles, la droite européenne affirme sa feuille de route

Plus grand groupe au Parlement européen, le PPE est désormais aussi largement représenté au Conseil. Réunis au Sénat pour leurs journées parlementaires, les eurodéputés du groupe sont en position de force pour imposer leur agenda à Bruxelles. Dans ce contexte, le chef de file des eurodéputés LR, François-Xavier Bellamy, appelle la droite française à « se reconstruire », pour être « un partenaire à la hauteur ».

Le

Paris: Sarkozy Stands Trial Over Alleged Libya Financing
2min

Politique

Procès libyen : sept ans de prison et 300 000 euros d'amende requis contre Nicolas Sarkozy

Les magistrats ont demandé ce jeudi 27 mars contre l’ancien président de la République une peine de sept ans de prison ferme et 300 000 euros d’amende dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Dans un message sur ses réseaux sociaux, l’intéressé a voulu dénoncer la partialité du Parquet national financier. Le jugement sera rendu dans plusieurs mois.

Le

Réforme institutionnelle : Belloubet « un tout petit peu étonnée » par la réaction de Larcher
3min

Politique

Convocation d’Alexis Kohler devant la commission d’enquête sur les eaux en bouteille : « Lorsque l’on n’a rien à se reprocher, il vaut mieux venir », estime Laurent Burgoa

Laurent Burgoa, le président de la commission d’enquête du Sénat sur les eaux en bouteille espère qu’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Elysée, se rendra devant la commission d’enquête le 8 avril prochain. Par ailleurs, il déplore l’attitude adoptée par Nestlé Waters devant l’instance parlementaire, et désire que les travaux de cette commission débouchent sur une proposition de loi.

Le