La réforme constitutionnelle a entamé son parcours parlementaire, et a été adoptée en commission des lois à l’Assemblée nationale.
« Le texte n’est pas acceptable en l’état » déclare Hervé Marseille, président du groupe centriste au Sénat, avant de concéder que son groupe était tout de même « favorable à ce qu’il y ait une réforme de la constitution ». « Il faut en discuter, notamment sur la fabrique de la loi, et les conditions dans lesquelles on vote les lois » précise-t-il.
Richard Ferrand, président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, a déclaré que « sauf mauvaise foi, les deux chambres devraient aboutir à un accord commun ».
« Tout le monde, me semble-t-il, veut aller au compromis » répond Hervé Marseille, en nuançant « les groupes raisonnables. Il y a des groupes le Front national ou les Insoumis qui ont d’autres options, mais entre LREM, une partie des Républicains, les centristes, je crois qu’il y a une volonté de discuter (…). Moi je suis confiant ».
« La Constitution ce n’est pas le règlement intérieur d’un club de foot » rétorque le sénateur, pour montrer son désaccord sur le fait que le projet de réforme ne devienne un fourre-tout.
Hervé Marseille est favorable pour « parler » d’un changement de Constitution pour que le Président puisse rester après son discours au Congrès. « Ça ne me choquerait pas » commente-t-il avant d’expliquer le point de vue des réfractaires : « Institutionnellement parlant, certains puristes de la Vème République craignent que le Président de la République puisse être mis en cause par les parlementaires et qu’il puisse y avoir une forme de responsabilité du Président ».