Une "très large majorité" des députés LR voteront le projet de loi de réforme ferroviaire mardi en première lecture, a annoncé le président du groupe Christian Jacob, alors que la position n'était jusqu'alors pas tranchée entre l'abstention et le vote pour.
"Nous avons toujours été favorables à l'ouverture à la concurrence", a justifié M. Jacob lors d'un point presse à l'Assemblée nationale, à l'issue d'une réunion de groupe en présence du président du parti, Laurent Wauquiez.
Le groupe est aussi favorable à "l'évolution juridique" de la SNCF et à la fin du statut des cheminots, a-t-il argumenté. "Nous aurions souhaité alléger le sac à dos social (ndlr, garanties pour les cheminots transférés de la SNCF à une autre entreprise ferroviaire) qui va plomber les entreprises" voulant concurrencer la SNCF, a-t-il précisé.
Les députés LR jugent cependant que le texte a des "fragilités" sur deux points, la reprise de la dette d'une part et le maintien des petites lignes de l'autre, selon leur chef de file, député de Seine-et-Marne.
"Quand une réforme, même largement insuffisante va dans le bons sens, on la vote dans l'intérêt du pays", a indiqué de son côté le vice-président de LR et du groupe Damien Abad à l'AFP, assurant que Laurent Wauquiez a "beaucoup poussé en ce sens".
Le président des Républicains avait déclaré sur France 2 lundi soir qu'il apportait "son soutien à la réforme du statut des cheminots et à la suppression des régimes spéciaux de retraite", même si cette dernière n'est pas dans le texte.
"L'opposition que je veux reconstruire est ferme, déterminée et défend clairement ses convictions mais elle ne sera jamais sectaire", avait ajouté le président des LR.
En revanche, un autre de ses vice-présidents, Guillaume Peltier, avait déclaré mi-mars qu'il ne voterait pas cette réforme car le projet du gouvernement ne s'attaque pas à la question du régime spécial de retraite des cheminots et ne s'engage pas clairement selon lui sur le maintien des "petites lignes".