Réformes des retraites : pour Fabrice d’Almeida, le président de la République « a fabriqué la faiblesse du pouvoir »
Plus d’une semaine après l’application du 49.3 par Elisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites et quelques jours après avoir évité la motion de censure de justesse, Emmanuel Macron a choisi les journaux de 13h de France 2 et de Tf1 pour finalement prendre la parole. Une intervention où le président s’est dit « prêt à endosser l’impopularité ».

Réformes des retraites : pour Fabrice d’Almeida, le président de la République « a fabriqué la faiblesse du pouvoir »

Plus d’une semaine après l’application du 49.3 par Elisabeth Borne pour faire passer la réforme des retraites et quelques jours après avoir évité la motion de censure de justesse, Emmanuel Macron a choisi les journaux de 13h de France 2 et de Tf1 pour finalement prendre la parole. Une intervention où le président s’est dit « prêt à endosser l’impopularité ».
Antoine Ogier

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Si la parole était attendue, la déception et les critiques ont été nombreuses.

Près de 11 millions de français ont attentivement suivi l’intervention du président de la République et 6 français sur 10 - d’après un sondage Elabe - jugent que sa parole va provoquer plus de colère dans le pays.

 Il a fabriqué la faiblesse du pouvoir.

Pour l’historien Fabrice d’Almeida, un seul responsable. Le président lui-même :

"En ne faisant pas campagne pour les législatives, en ne mettant pas en place une vraie coalition de gouvernement, en refusant de retourner devant les électeurs s’il le fallait, Emmanuel Macron a fabriqué la faiblesse du pouvoir."

Le chef de l’Etat a regretté de ne pas avoir su faire comprendre la nécessité de la réforme des retraites mais il a également manifesté sa détermination à la mettre en place.

Après l’interview, les appels à bloquer durement le pays se propagent et les manifestations violentes se multiplient.

Des actes et des paroles qui ne suffisent pas à faire douter Emmanuel Macron.

Pour Juliette Méadel, l’image à l’étranger du président de la République,

qui « s’incarne par sa capacité à résister contre les manifestations » est en partie responsable de ce choix politique.

L’ancienne ministre rajoute qu’il s’agit là d’une « erreur » qui risque « de l’affaiblir dans les 4 années à venir ».

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