“Régime autoritaire”: Royal a franchi “la ligne rouge”, selon Borne

“Régime autoritaire”: Royal a franchi “la ligne rouge”, selon Borne

Ségolène Royal, l'ancienne ministre socialiste, révoquée de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, a franchi "la ligne rouge",...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Ségolène Royal, l'ancienne ministre socialiste, révoquée de ses fonctions d'ambassadrice des pôles, a franchi "la ligne rouge", en accusant la France d'être "un régime autoritaire", a déclaré mardi la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.

"Je pense que c'est très grave qu'une femme politique comme Ségolène Royal dise des choses de ce type", a estimé Mme Borne sur RTL, réagissant aux déclarations de Ségolène Royal selon laquelle "on est dans un régime autoritaire" avec "un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir".

"Tous ceux qui regardent un peu ce qui se passe à l'échelle de la planète peuvent voir qu'il y a beaucoup d'endroits où l'on n'est pas dans des régimes démocratiques, parfois on n'a pas le droit d'élire ses dirigeants, on n'a pas le droit de manifester, on n'a pas le droit de faire grève", a poursuivi Elisabeth Borne.

"On peut ne pas être d'accord, mais de là à mettre en cause notre démocratie, c'est la ligne rouge", a-t-elle conclu.

Interrogée sur LCI pour savoir si les propos qu'elle a tenus n'abîmaient pas la démocratie, Ségolène Royal a fait remarquer que "les Français ont leur bulletin de vote", et que "s'ils ne sont pas contents de ce qui se passe aujourd'hui en France, ils vont voter aux élections municipales, c'est l'occasion de sanctionner le gouvernement".

Emmanuel Macron avait dénoncé jeudi "les discours politiques extraordinairement coupables" martelant que la France est devenue une "dictature" et justifiant de ce fait, selon lui, la violence politique et sociale.

Très critique de l'exécutif, Ségolène Royal a été démise vendredi, en Conseil des ministres, de ses fonctions d'ambassadrice des pôles qu'elle occupait depuis 2017 sur nomination d'Emmanuel Macron.

Elle est par ailleurs visée par une enquête préliminaire sur l'usage fait des moyens mis à sa disposition en tant qu'ambassadrice des pôles.

Finaliste de la présidentielle de 2007, elle a répété plusieurs fois ces derniers mois qu'elle pourrait être candidate à celle de 2022.

Dans la même thématique

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

“Régime autoritaire”: Royal a franchi “la ligne rouge”, selon Borne
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le

Paris: Concertation Emmanuel Macron et le bloc central Elysee
7min

Politique

François Bayrou Premier ministre : le PS prêt à « des compromis utiles », LFI menace déjà de « censure »

Après la nomination du président du Modem comme premier ministre, le PS ne ferme pas la porte à des compromis, tout en dénonçant un choix qui ne respecte pas le résultat des législatives. LFI brandit en revanche la menace d’une censure, confirmant les divergences des derniers jours. Entre les deux, les écologistes n’excluent plus non plus la censure, sauf si François Bayrou opère un changement de cap.

Le