Les rebondissements auront duré jusqu’à la tombée de la nuit. Ce mardi, le président sortant de la région Paca, candidat à sa succession, Renaud Muselier, a finalement publié un communiqué de presse assurant qu’il n’y aurait en aucun cas un accord avec la majorité en vue des élections régionales, alors que le premier ministre Jean Castex avait assuré le contraire, quelques jours plus tôt. « Ce communiqué de presse est une rebuffade », commente Julien Aubert, invité ce mercredi de la matinale de Public Sénat. « C’est une façon de dire : « Merci Monsieur le premier ministre pour votre soutien, mais nous n’en voulons pas ». Car l’objectif de la macronie avec cette tentative de déstabilisation était de faire croire qu’il n’existait que deux alternatives pour 2022 : Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Mais le parti des Républicains, s’il a ses faiblesses et ses ambiguïtés, résiste encore et toujours à l’envahisseur. » Sur le plateau de France 2, ce mercredi, le président de la région Paca est revenu sur cet épisode, soutenant : « Je ne laisserai pas ma région devenir le rat de laboratoire de la recomposition nationale, ni le marchepied de Marine Le Pen vers la présidentielle. »
Invité de Franceinfo, le président du Sénat, Gérard Larcher, affirme quant à lui ce mercredi que le parti a vécu « une journée de la clarté », ce mardi, assurant vouloir « formaliser cet espace existant entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ». Réitérant dès lors qu’il soutiendra Renaud Muselier dans sa campagne, Julien Aubert a précisé qu’aucun élu issu de la majorité ne serait présent sur la liste, contrairement à ce qu’affirmait récemment le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. « Que le gouvernement agisse comme une amoureuse éconduite, vous ne pourrez jamais l’empêcher. Ils ont tenté de mettre une bombe à fragmentation sous le moteur de la droite et on leur a dit non. Ils ont retiré leur liste et ne seront pas présents sur la nôtre, mais s’ils ne sont pas contents ils peuvent toujours déposer leur propre liste. » Pour le député du Vaucluse, la réaction du parti à cet épisode donne le ton pour la campagne de l’élection présidentielle à venir. « Il y a eu une tentative d’enlèvement des Sabines à laquelle nous avons collectivement répliqué, je pense que cela aura servi d’exemple pour 2022 », assure-t-il. Pour autant, Julien Aubert reconnaît que si un tel épisode a pu se produire, c’est avant tout parce que le parti est fragilisé. « D’abord, nous n’avons pas fait l’inventaire, nécessaire, des années Chirac et Sarkozy, ensuite, nous n’avons pas de chef naturel, et enfin, l’UMP, créé à l’origine pour occuper tout le spectre politique, a besoin aujourd’hui de se recentrer sur ses fondamentaux », estime le créateur d’Oser la France.
Un bicentenaire célébré « en catimini »
Interrogé sur la commémoration du bicentenaire de Napoléon, pour lequel Emmanuel Macron doit prononcer un discours, ce mercredi, Julien Aubert pointe du doigt une célébration « faite en catimini ». « Pour l’auteur du Code civil, du Code pénal, le créateur de la Cour des comptes et de Polytechnique, on aurait pu faire un peu plus », regrette-t-il. « Vous avez deux visions de l’Histoire : ceux qui nous disent que notre histoire est essentielle et veulent la commémorer et ceux qui détestent ce pays et veulent être dans la repentance permanente, déconstruire et effacer : c’est la cancel culture. Moi je suis de ceux qui sont fiers de notre pays et de notre histoire. Il ne s’agit pas de dire que Napoléon était un sain mais de dire que nous sommes fiers de l’avoir dans notre histoire car il est là et nous lui devons beaucoup de choses », revendique le député du Vaucluse.