En Bourgogne-Franche-Comté, les électeurs ont décidé de faire mentir les sondages. La présidente PS sortante, Marie-Guite Dufay, arrive en tête du premier tour, avec 26,2 % des voix, selon notre estimation Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions/Radio France/LCP-AN - Public Sénat.
Le candidat du RN, Julien Odoul, est second avec 23,8 %, suivi du candidat LR/UDI/DLF, Gilles Platret, à 20,9 %. Denis Thuriot, candidat LREM, est à 12,7 %, suivi de Stéphanie Modde (EELV) à 9,9 %, de Bastien Faudot (LFO, GRS) à 4,1 % et enfin de Claire Rocher (LO) à 2,4 %.
Julien Odoul (NR) « appelle les électeurs LR à faire barrage à la gauche »
Les sondages se sont trompés. Ils donnaient le RN en tête (autour de 30 %), suivi de Gilles Platret et de Marie-Guite Dufay, au coude à coude avec la droite ou seulement en troisième position. Pour le RN, c’est une déception, à l’image de scores sur le plan national relativement en demi-teinte, dans un contexte d’abstention historique. Marine Le Pen avait fait de la Bourgogne-Franche-Comté l’une des régions gagnables par l’extrême droite.
Avec des réserves de voix à gauche, et aidée sûrement par des voix LREM, la présidente sortante Marie-Guite Dufay pourrait dans ces conditions l’emporter. Sauf si les listes RN et LR s’alliaient. Gilles Platret a fait alliance pour le premier tour avec Debout la France, parti de Nicolas Dupont-Aignan, qui avait rejoint Marine Le Pen au second tour en 2017. Interrogé par Public Sénat pendant la campagne, Julien Odoul avait tendu la main au candidat LR. Mais le parti de Christian Jacob exclut toute alliance avec l’extrême droite. Ce dimanche soir, Julien Odoul vise plutôt les voix du candidat de droite. « J’appelle les électeurs LR à faire barrage à la gauche », a-t-il lancé. Mais le PS pourrait bien conserver cette région.