Régions : Édouard Philippe « ne veut pas rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en blanc »

Régions : Édouard Philippe « ne veut pas rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en blanc »

 Le Premier ministre s’est exprimé devant les présidents de régions à Orléans ce jeudi. Remontés contre les coupes budgétaires du budget 2018, ces deniers ont annoncées leur retrait de la Conférence des territoires à l’issue de son discours. 
Public Sénat

Par Helena Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Après avoir justifié les réductions budgétaires par la mauvaise santé financière de l’Etat souligné par la Cour des comptes, Édouard Philippe a précisé lesdites réductions. Si « les 250 millions d’euros resteront versés aux régions au titre du fond exceptionnel créé en 2017, » « le fonds exceptionnel de 450 millions d’euros » ne sera pas alloué aux régions. Il assume fermement la suppression du fonds de soutien au développement. « Je ne veux pas rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en blanc ou des chèques en bois » s’est-t-il justifié.

Dans une tribune au journal Le Monde, mercredi 26 septembre, 16 présidents de régions avaient déjà averti qu’ils n’accepteraient pas « une telle décision qui placerait nos collectivités et tous les acteurs qui en dépendent dans une situation de grande fragilité financière. » Les signataires de cette tribune estiment que ces 450 millions d’euros « correspondaient déjà qu’à une compensation partielle de la reprise par les régions des interventions économiques des départements. »

Après l’allocution d’Édouard philippe, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, s’emporte : « c’est du mépris pour les collectivités locales. » Le Premier ministre assume. Il a déclaré ne pas vouloir «rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en bois. » Pour protester contre la baisse des crédits, les présidents de régions ont annoncé leur retrait de la Conférence des Territoires instaurée par l'éxecutif.

Édouard Philippe a parallèlement précisé que « la dotation globale de fonctionnement des régions sera bien transformée en une fraction de TVA » à compter du 1er janvier 2018. «Cette dynamique de la TVA sera garantie aux régions pour les cinq prochaines années, ce qui représente plus de 100 millions escomptés pour la seule année 2018 » a précisé le Premier ministre. 

Dans la même thématique

Régions : Édouard Philippe « ne veut pas rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en blanc »
4min

Politique

Budget 2025 : « Le message qui est envoyé est dramatique, ce n’est pas un coup de rabot, on y est allé à la hache », déplore Guillaume Gontard

Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.

Le

DOUAI : GERALD DARMANIN
5min

Politique

Narcotrafiquants : Gérald Darmanin annonce une première prison de haute sécurité fin juillet

Alors qu’approche l’examen à la chambre haute, de la proposition de loi sénatoriale et transpartisane sur le narcotrafic, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin a annoncé, la mise en place d’une première prison de haute sécurité fin juillet, et deux autres d’ici deux ans, pour détenir « plus de 600 » narcotrafiquants « particulièrement dangereux ».

Le

Régions : Édouard Philippe « ne veut pas rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en blanc »
2min

Politique

Budget 2025 : « La copie qui sort du Sénat propose plus de 6 milliards d’économies par rapport au projet initial du gouvernement », se félicite Jean-François Husson

Ce 23 janvier, le Sénat a adopté le projet de loi de finances pour 2025. « Une satisfaction » pour son rapporteur général, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson. Le travail n’est toutefois pas terminé : le texte doit encore aboutir à un accord entre sénateurs et députés en commission mixte paritaire.

Le