Après avoir justifié les réductions budgétaires par la mauvaise santé financière de l’Etat souligné par la Cour des comptes, Édouard Philippe a précisé lesdites réductions. Si « les 250 millions d’euros resteront versés aux régions au titre du fond exceptionnel créé en 2017, » « le fonds exceptionnel de 450 millions d’euros » ne sera pas alloué aux régions. Il assume fermement la suppression du fonds de soutien au développement. « Je ne veux pas rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en blanc ou des chèques en bois » s’est-t-il justifié.
Dans une tribune au journal Le Monde, mercredi 26 septembre, 16 présidents de régions avaient déjà averti qu’ils n’accepteraient pas « une telle décision qui placerait nos collectivités et tous les acteurs qui en dépendent dans une situation de grande fragilité financière. » Les signataires de cette tribune estiment que ces 450 millions d’euros « correspondaient déjà qu’à une compensation partielle de la reprise par les régions des interventions économiques des départements. »
Après l’allocution d’Édouard philippe, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, s’emporte : « c’est du mépris pour les collectivités locales. » Le Premier ministre assume. Il a déclaré ne pas vouloir «rentrer dans une politique qui serait bâtie sur des chèques en bois. » Pour protester contre la baisse des crédits, les présidents de régions ont annoncé leur retrait de la Conférence des Territoires instaurée par l'éxecutif.
Édouard Philippe a parallèlement précisé que « la dotation globale de fonctionnement des régions sera bien transformée en une fraction de TVA » à compter du 1er janvier 2018. «Cette dynamique de la TVA sera garantie aux régions pour les cinq prochaines années, ce qui représente plus de 100 millions escomptés pour la seule année 2018 » a précisé le Premier ministre.