Rejet de la réforme du marché carbone au Parlement européen : « Il va falloir faire des compromis », concède Amélie de Montchalin
Invité de notre matinale, Amélie de Montchalin est revenue sur le rejet de la réforme du marché carbone par le Parlement européen. Un revers que la ministre de la Transition écologique impute à une « alliance des contraires » entre la gauche et l’extrême droite.

Rejet de la réforme du marché carbone au Parlement européen : « Il va falloir faire des compromis », concède Amélie de Montchalin

Invité de notre matinale, Amélie de Montchalin est revenue sur le rejet de la réforme du marché carbone par le Parlement européen. Un revers que la ministre de la Transition écologique impute à une « alliance des contraires » entre la gauche et l’extrême droite.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le Parlement européen a été hier le lieu d’un coup de théâtre comme la vie parlementaire en réserve parfois. Fruit d’un compromis entre le centre (Renew), où siègent les eurodéputés macronistes, et la droite (PPE), où siègent les eurodéputés LR, la réforme du marché carbone comprise dans le « Paquet climat » a été rejetée par le Parlement européen, à la surprise générale. Face à ce revers pour la majorité présidentielle, Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, se veut rassurante : « Les négociations vont reprendre. On est intransigeants avec nos objectifs, nous devons être en mesure de tenir la neutralité carbone en 2050, avec une étape importante en 2030. » La députée sortante et candidate dans la 6ème circonscription de l’Essonne impute ce rejet à une « alliance des contraires » entre « une gauche qui fait de l’écologie de manière assez incantatoire à certains moments et qui dit que tout doit être interdit tout de suite », et « une extrême droite qui est climatosceptique. »

« On sait que c’est un défi de civilisation »

La majorité présidentielle tente donc de maintenir le cap, entre une gauche qui l’accuse de ne pas être assez ambitieuse à cause de ses compromis avec une droite plus frileuse au niveau environnemental. « On doit toujours réduire de 55 % nos émissions par rapport à 1990 d’ici 2030 », réaffirme Amélie de Montchalin, qui prend comme exemple l’électrification du parc automobile : « Pour la voiture électrique par exemple, avoir des objectifs à 2035 ou 2040 cela permet à l’ensemble des acteurs de savoir à quel rythme on fait les choses. »

Mais pour éviter un nouvel échec au Parlement européen, « il va falloir faire des compromis pour se mettre d’accord », concède la ministre de la Transition écologique, qui se veut optimiste, en rappelant que « personne ne pensait que c’était possible de se mettre d’accord à 27 sur la neutralité carbone en 2050. » Et d’ajouter : « On sait que c’est un défi de civilisation que l’on doit réussir, mon rôle, c’est de le décliner pour tous les Français partout où ils vivent. » Par ailleurs, le Parlement européen a bien adopté d’autres mesures, comme la fin des véhicules thermiques pour 2035.

Partager cet article

Dans la même thématique

France Marianne 9th off november 2025
5min

Politique

Démission du maire de Chessy : que devient le texte du Sénat visant à interdire les mariages entre Français et étrangers illégaux ?

Lundi, le maire de Chessy en Seine-et-Marne et ses adjoints ont choisi de démissionner de leur mandat pour ne pas être contraints par la justice de célébrer un mariage entre un ressortissant étranger sous le coup d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) et une ressortissante européenne. En début d’année, le Sénat a adopté avec l’appui du gouvernement, une proposition de loi pour prévenir ce genre de situations.

Le

Rejet de la réforme du marché carbone au Parlement européen : « Il va falloir faire des compromis », concède Amélie de Montchalin
3min

Politique

Crise agricole : « Nous essayons de réduire le délai entre la vaccination et l’exportation », assure le ministre du Commerce extérieur, Nicolas Forissier

Vaccination massive et plan de sauvegarde renforcé dans le cadre du Mercosur, le gouvernement s’active pour tenter d'apaiser la crise agricole qui dure. Mais le mouvement ne semble pas faiblir et les mobilisations doivent se poursuivre dans la journée. Invité de la matinale de Public Sénat, le ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, Nicolas Forissier, juge normal que le règlement de la crise prenne du temps. Il se félicite que la France ait imposé sa clause de sauvegarde dans l’accord du Mercosur.

Le

Rejet de la réforme du marché carbone au Parlement européen : « Il va falloir faire des compromis », concède Amélie de Montchalin
5min

Politique

Mercosur : le Sénat appelle l'exécutif à saisir la Cour de justice de l’Union européenne

Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.

Le