Rejet du CETA par le Sénat : « Un message envoyé à la Commission européenne », se félicite Bruno Retailleau

Le président du groupe LR, Bruno Retailleau a fait part de sa satisfaction de voir le Sénat rejeter largement le CETA, ce jeudi. « Oui au libre-échange, mais pas pour supprimer nos éleveurs, pas pour en faire des variables d’ajustements », explique-t-il.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pour Bruno Retailleau, le rejet massif du CETA de la part du Sénat est avant tout « un message envoyé à la Commission européenne au moment où elle est en train de négocier le Mercosur. Oui au libre-échange, mais pas pour supprimer nos éleveurs, pas pour en faire des variables d’ajustements. Est-ce que les consommateurs français souhaitent qu’on importe des molécules qui sont interdites chez nous ? », a-t-il justifié.

Le sénateur de Vendée demande désormais au gouvernement « de veiller à ce que la Commission européenne ne néglige pas » le vote du Sénat dans les négociations sur le Mercosur. « Pour qu’on ne signe rien qui ne soit conditionné à cette réciprocité, à un libre-échange qui soit loyal », a-t-il appelé.

C’est aussi un message au gouvernement qui n’avait pas inscrit le texte à l’ordre du jour après son adoption de justesse par les députés en 2019. « Le Sénat existe. Jamais le gouvernement ne pourra contourner le Sénat ».

Le vote de cet après-midi ne s’est pas fait sans heurts au sein de la majorité sénatoriale. Une majorité de circonstance composée de sénateurs communistes, écologistes, socialistes et une majorité des LR a permis le rejet contre les sénateurs Renaissance et Horizons et une large partie des centristes avec qui les Républicains forment la majorité. Bruno Retailleau a permis le déclenchement de l’article 38 afin de limiter les explications de vote et ainsi permettre le rejet du texte, examiné dans le temps limité d’une niche parlementaire.

En colère, le président du groupe centriste, Hervé Marseille a quitté l’hémicycle avant la fin de la séance. Mais Bruno Retailleau, cet épisode ne laissera pas de traces dans la majorité. « Il reste un ami et un allié », assure-t-il avant de rappeler que l’article 38 du règlement avait été utilisé par la majorité sénatoriale lors de la réforme des retraites. « On voulait que le Sénat puisse se prononcer. S’il n’y avait pas eu l’utilisation de cet article 38, nous n’aurions pas pu débattre jusqu’au bout et voter ».

 

 

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Rejet du CETA par le Sénat : « Un message envoyé à la Commission européenne », se félicite Bruno Retailleau
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le