Le maire de Béziers Robert Ménard, proche du FN, poursuivi pour diffamation par le journal Midi Libre et son propriétaire, Jean-Michel Baylet, pour une affiche de 2016 accusant les reporters du quotidien d'être "en laisse", a été relaxé vendredi à Béziers.
Le quotidien régional et son copropriétaire, alors ministre des Collectivités territoriales au sein du gouvernement du président Hollande, avaient été directement visés par une campagne d'affichage municipal du maire de Béziers (Hérault).
Sur la photo, un chien tenant dans sa gueule un exemplaire de Midi Libre. Et un slogan: "Tous les jours, l'info en laisse". "A qui appartient Midi Libre?", interrogeait aussi l'affiche: "A J.-M. Baylet, ministre des collectivités territoriales".
En l'occurrence, le maire de Béziers reprochait au journal de ne pas avoir relayé son discours à la suite à l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
"Le traitement et la hiérarchisation de l'information à Midi Libre dépendent de la seule rédaction et non de l'actionnaire majoritaire", avait alors rétorqué la Société des journalistes (SDJ) du quotidien: "A ce titre, le petit caprice de M. le maire de Béziers paraît bien dérisoire face à la gravité du drame qui a frappé Nice et la République".
Dans son délibéré, le tribunal de grande instance de Béziers n'a pas motivé sa décision vendredi.
A l'audience, le 12 janvier, le Procureur de la République, Yvon Calvet, s'en était remis au tribunal quant à la peine à infliger à Robert Ménard.