Relaxe Tapie : un appel du parquet “pas forcément logique”, estime Belloubet

Relaxe Tapie : un appel du parquet “pas forcément logique”, estime Belloubet

Un appel du parquet sur la relaxe générale décidée mardi par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire de l'arbitrage...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Un appel du parquet sur la relaxe générale décidée mardi par le tribunal correctionnel de Paris dans l'affaire de l'arbitrage Tapie ne serait "pas forcément logique", a estimé mercredi la ministre de la Justice Nicole Belloubet.

Bernard Tapie, le PDG d'Orange Stéphane Richard et quatre autres prévenus ont été relaxés mardi dans l'affaire de l'arbitrage controversé qui avait octroyé 403 millions d'euros à l'homme d'affaires en 2008 pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais.

Le parquet avait requis cinq ans de prison ferme à l'encontre du patron du groupe de médias La Provence, qui souffre à 76 ans d'un double cancer de l'œsophage et de l'estomac, et qui était jugé pour "escroquerie" et "détournement de fonds publics". Il a dix jours pour faire éventuellement appel.

Le tribunal a estimé qu'"aucun élément du dossier ne permet d'affirmer" que cet arbitrage, définitivement annulé au civil en 2015 pour "fraude", ait fait l'objet de "manoeuvres frauduleuses" ou d'une quelconque "fraude".

"Il peut y avoir une cohérence" entre "deux jugements différents, l'un au civil, qui a condamné Bernard Tapie parce qu'on avait à l'époque considéré que la manière dont l'arbitrage avait été rendue n'était pas régulière" et "au pénal qui a considéré qu'il n'y avait pas d'escroquerie", a déclaré Nicole Belloubet sur France 2, estimant qu'un appel du parquet ne serait "pas forcément logique".

Interrogée sur les accusations de "procès politique", la ministre a jugé que les décisions montraient "une véritable indépendance des juges".

Bernard Tapie doit encore rembourser les 403 millions d'euros que lui avait accordé le tribunal arbitral en 2008 dont 45 millions au titre du préjudice moral pour réparer la "faute" de l'ancienne banque publique lors de la revente de l'équipementier sportif Adidas.

Les modalités de remboursement de l'ancien ministre - en faillite personnelle depuis décembre 1994 - sont toujours débattues devant le tribunal de commerce.

"Très clairement Monsieur Tapie doit des sommes à l'Etat, il lui appartient de les rendre et l'Etat se mettra en position de récupérer l'argent qui lui est dû", a déclaré la ministre.

Cette affaire "ne conduit pas à remettre en cause" le "principe de l'arbitrage" qui "permet dans un grand nombre de cas d'apporter des solutions rapides à partir du moment où ils sont rendus dans des conditions d'impartialité", a déclaré la ministre en ajoutant la nécessité d'un "minimum de conditions d'encadrement".

Dans la même thématique

Relaxe Tapie : un appel du parquet “pas forcément logique”, estime Belloubet
3min

Politique

La consultation des partis à l’Élysée marque « le retour de l’UMPS », estime Thomas Ménagé (RN)

Emmanuel Macron a réuni mardi les responsables de plusieurs partis politiques à l’Élysée pour les consulter avant la nomination d’un nouveau Premier ministre pour remplacer Michel Barnier. Pour le député RN Thomas Ménagé, invité de la matinale de Public Sénat ce mercredi, cet échange marque « le retour de l’UMPS » sous la forme d’un « parti unique qui va du PS jusqu’à Laurent Wauquiez ».

Le

Relaxe Tapie : un appel du parquet “pas forcément logique”, estime Belloubet
4min

Politique

Archive. Quand Jean-Luc Mélenchon justifiait les bombardements sur les rebelles syriens

Depuis la chute de Bachar Al-Assad, certaines déclarations de responsables politiques conciliant avec le régime dictatorial refont surface. En octobre 2015 par exemple dans l’émission « Preuves par 3 » sur Public Sénat, Jean-Luc Mélenchon estimait que les bombardements russes et syriens faisaient partie d’une guerre nécessaire contre les rebelles.

Le

Relaxe Tapie : un appel du parquet “pas forcément logique”, estime Belloubet
3min

Politique

Nouveau gouvernement : la gauche s’engage à renoncer au 49.3 si Emmanuel Macron nomme un Premier ministre issu du NFP

Reçus par Emmanuel Macron ce mardi, avec d’autres formations politiques à l’exception de LFI et du RN, socialistes et écologistes se sont engagés, s’ils accèdent au pouvoir, à ne pas utiliser le 49.3 à condition que les oppositions renoncent à la motion de censure. « Ça a été repris par Horizons, par le MoDem », a assuré Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS.

Le