Alors que le gouvernement s’apprête à tomber, chacun réfléchit à la suite. A droite, « le nom de François Baroin recircule », glisse le sénateur LR Roger Karoutchi. Au PS, on tend la main. « Nous sommes à la disposition du président de la République », avance Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « trouver une plateforme d’action, comme disent les socialistes, de non censurabilité, pour essayer de trouver un accord ». Les grandes manœuvres ont commencé.
Remaniement : les réactions politiques sur Twitter
Par Public Sénat
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C’est d’abord une vidéo qui tourne en boucle sur les réseaux. Invité de France 24 le 17 janvier 2017, François de Rugy, à l’époque candidat à la primaire de gauche étrille le programme du candidat En Marche en matière d’écologie. « Le premier problème écologiste, c’est qu’il ne parle pas d’écologie » (voir notre article sur le sujet)
Un mois plus tard, l’ancien coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale rallie Emmanuel Macron. Le jour de sa nomination en tant que ministre de la Transition écologique, les membres de son ancienne famille politique n’ont pas beaucoup d’espoir pour la réussite de son mandat.
Jean-Luc Mélenchon qui a notamment fait campagne sur « la planification écologique » considère qu’en tant que président de l’Assemblée nationale, François de Rugy n’a pas été à la hauteur lors de l’examen du projet de loi agriculture et alimentation, ce qui en fait d’ores et déjà, pour lui, un ministre « des apparences écologiques ».
De « la vieille politique et de la vieille écologie », pour Benoît Hamon, Membre fondateur de Génération-s.
Pour le sénateur socialiste, Rachid Temal, le choix de François de Rugy correspond « à de la cuisine interne à LREM ».
À droite, le sénateur LR, vice-président du Sénat, Philippe Dallier voit également dans ce mini-remaniement le règlement d’un problème interne à la majorité.
En effet, le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale, Richard Ferrand est pressenti pour succéder à François de Rugy au perchoir. Et pour Roger Karoutchi, sénateur LR, cette hypothèse n’est pas « signe d’ouverture et de dialogue », ni pour « l’indépendance du législatif par rapport à l’exécutif ».
Et pendant ce temps-là au gouvernement, les ministres, eux, accueillent comme il se doit les deux nouveaux.