Remaniement: quelques embrassades, puis la vie politique reprend vite à l’Assemblée
Quelques accolades pour les nouveaux ministres, des missives échangées, mais la vie politique a vite repris son cours: la...

Remaniement: quelques embrassades, puis la vie politique reprend vite à l’Assemblée

Quelques accolades pour les nouveaux ministres, des missives échangées, mais la vie politique a vite repris son cours: la...
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Quelques accolades pour les nouveaux ministres, des missives échangées, mais la vie politique a vite repris son cours: la première séance des questions au gouvernement post-remaniement mardi a fait peu de place au changement d'équipe.

Peu avant le début des questions à 15H00, des députés s'amassaient à proximité du banc du gouvernement pour saluer chaleureusement certains des nouveaux entrants: notamment l'UDI-Agir Franck Riester, nouveau ministre de la Culture, ou le MoDem Marc Fesneau, nouveau ministre chargé des Relations avec le Parlement, placé entre le nouveau ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et le Premier ministre.

Quelques ministres saluaient aussi leurs nouveaux collègues, députés la veille encore pour quatre d'entre eux.

Tout au long de la séance, le bal des huissiers transmettant des messages écrits entre ministres et députés était particulièrement actif.

La seule question frontale sur le remaniement est venue très vite de la vice-présidente du groupe LR, Virginie Duby-Muller. Elle a critiqué un "mauvais feuilleton" et un remaniement "House of cards version bas de gamme", provoquant des grondements dans la majorité.

"Pendant 15 jours, vous avez fait mine d'être impatiente, maintenant vous faites mine d'être déçue", lui a rétorqué Édouard Philippe, assurant que le gouvernement allait "continuer et persévérer" sans "changer de cap".

Seul nouveau ministre à répondre à une question, Franck Riester a vanté la politique de l'exécutif sur la francophonie, visiblement à l'aise dans ses nouvelles fonctions, malgré un petit lapsus rattrapé dans un sourire: "les langues françaises" au lieu de "la langue française".

Mais les temps forts de la séance ont porté sur d'autres sujets d'actualité. Jean-Luc Mélenchon a interpellé Édouard Philippe sur les perquisitions visant LFI au petit matin, une "mise en scène" à ses yeux. Le Premier ministre a défendu en retour "l'indépendance de la justice".

Autre moment de tension lorsqu'Adrien Taquet (LREM) est revenu sur le rejet jeudi d'une proposition de loi LR sur les élèves handicapés. Il a dénoncé des "comportements irresponsables de certains membres de cette Assemblée", visant notamment l'Insoumis François Ruffin qui avait fait le buzz sur les réseaux sociaux en promettant aux marcheurs que leur vote leur collerait "à la peau comme une infamie".

Et en fil rouge de ces QAG, les inondations meurtrières dans l'Aude ont fait l'objet de deux interventions du Premier ministre, et de témoignages de solidarité venant de tous les bancs.

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