Remaniement: « tout ça… pour ça »!
Le remaniement du gouvernement Philippe, annoncé depuis plusieurs jours, a été finalement dévoilé vendredi et pour la presse, c...

Remaniement: « tout ça… pour ça »!

Le remaniement du gouvernement Philippe, annoncé depuis plusieurs jours, a été finalement dévoilé vendredi et pour la presse, c...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le remaniement du gouvernement Philippe, annoncé depuis plusieurs jours, a été finalement dévoilé vendredi et pour la presse, c'est un remaniement a minima, qui s'apparente même plutôt à un réajustement après pourtant une longue attente.

"Tout ça pour... ça", ironise Le Parisien, en pages intérieures.

"Attendu en début de semaine, ce n'est finalement qu'hier soir à 19H00 que le mini-remaniement a été annoncé. Un porte-parole, deux secrétaires d'Etat... rien de franchement révolutionnaire", s'agace le quotidien qui enfonce le clou, "et pourtant le suspense aura duré toute la semaine."

"C'est ce qu'on appelle prendre le temps de la réflexion", explique Marcelo Wesfreid, dans Le Figaro qui relève "un remaniement ministériel a minima."

Mais il aurait pu "en être tout à fait différemment. Le président a en effet hésité à amplifier le mouvement des nominations", assure le journaliste du quotidien conservateur, qui veut voir dans cette hésitation "une évolution palpable. Emmanuel Macron ne semble plus aussi attaché qu'avant à l'idée d'un gouvernement +resserré+."

"Sans cesse annoncé, sans cesse remis au lendemain, le troisième remaniement de l’ère Macron aura mis une semaine à se concrétiser pour tomber vendredi soir via un communiqué", s'étonne également dans Libération Dominique Albertini.

Pour ce dernier, désormais le gouvernement est "largement composé d'experts et de novices" et "pas tous préparés à produire une défense tous azimuts de l'exécutif", prévient-il.

- 'Rien de bouleversant' -

"Une techno, un socialiste et un fidèle de la première heure, le remaniement annoncé depuis le début de la semaine a livré un casting représentatif de la méthode Macron", constate sobrement Le Monde, sur son site.

Denis Daumin, de la Nouvelle République du Centre-Ouest, avoue qu'il "n’attendait plus le remaniement, promis dix fois puis repoussé."

"Comment l’Élysée a fait son marché ? Rien de bouleversant. Un ajustement, une retouche, un rééquilibrage. A gauche surtout", note l'éditorialiste.

Un avis partagé dans l'Est Républicain, par Philippe Marcacci pour qui ce n'est "pas vraiment un remaniement. Plutôt un ajustement."

"Les nouveaux arrivants ont plus des allures d’experts que de politiques. Une opération casting savamment orchestrée", conclut-il.

Emmanuel Macron a finalement dévoilé vendredi son mini-remaniement avec la promotion de Benjamin Griveaux, un de ses fidèles, comme porte-parole du gouvernement, le maintien du patron de LREM Christophe Castaner, et la nomination de deux secrétaires d'Etat à Bercy venus de la gauche, le député PS Olivier Dussopt et du privé, Delphine Gény-Stephann, une cadre dirigeante de Saint-Gobain.

Attendue en début de semaine, l'annonce de ce remaniement a été repoussée à plusieurs reprises, officiellement en raison de la vérification du patrimoine des nouveaux entrants.

Partager cet article

Dans la même thématique

Remaniement: « tout ça… pour ça »!
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Remaniement: « tout ça… pour ça »!
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le