C’est une rencontre qui fait polémique jusqu’au sommet de l’Etat. Mardi, Luigi di Maio, vice-Premier ministre italien et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), a rencontré des « gilets jaunes » en région parisienne. C'est « une nouvelle provocation » qui n'est « pas acceptable » commente le ministère des Affaires étrangères. « Ce qui me choque, c’est que ce Monsieur n’a pas très bien compris avec qui il parlait » déclare ce matin Mounir Mahjoubi. Il ajoute : « Ce n’est pas tous les gilets jaunes, il n’a pas fait venir une délégation complète. »
Luigi Di Maio a notamment vu un délégué des gilets jaunes, Christophe Chalençon, et des candidats aux élections européennes sur la liste d'Ingrid Levavasseur. De son côté, le M5S a annoncé qu'un nouveau rendez-vous avait été fixé « dans les prochaines semaines » à Rome.
Le secrétaire d’Etat, qui est un des ministres qui a effectué le plus de rencontres avec des gilets jaunes, rappelle les critiques qu’il a subies de la part des personnes qui ont rencontré le dirigeant Italien : « Il a pris autour de lui certains éléments qui sont des personnes qui ont remis en cause ma présence sur le territoire français. Un monsieur me reprochait d’être homosexuel, musulman et rappelait que dans mon pays, qui est pourtant la France, on les jetait par les balcons. Ce monsieur, qui était avec Di Maio, décrédibilise par sa présence cette photographie. »
Il conclut en critiquant vivement cette rencontre : « Monsieur Di Maio n’avait rien à faire avec eux et ces gens-là n’avaient rien à faire là. Ce ne sont pas des gilets jaunes, dans l’esprit de ce que je défends habituellement. Ceux-là ne sont pas la violence, la rébellion et pour faire tomber la République. »