Rencontre Philippe-Raoni: « cynisme » et « obscénité » pour Cormand (EELV)
La rencontre entre Edouard Philippe et le chef indien Raoni rêvet "une forme de cynisme" et "d'obscénité", a estimé lundi David...

Rencontre Philippe-Raoni: « cynisme » et « obscénité » pour Cormand (EELV)

La rencontre entre Edouard Philippe et le chef indien Raoni rêvet "une forme de cynisme" et "d'obscénité", a estimé lundi David...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La rencontre entre Edouard Philippe et le chef indien Raoni rêvet "une forme de cynisme" et "d'obscénité", a estimé lundi David Cormand, député européen et secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts.

"Il y a une forme de cynisme et même, je dirais, d'obscénité à afficher sa proximité avec le chef Raoni pour se mettre en valeur, et en même temps, en tant que Premier ministre, ne pas interrompre les politiques de destruction de l'Amazonie contre lesquelles lutte le chef Raoni", a déclaré l'élu écologiste sur RFI.

Le chef Raoni, figure de la défense de la forêt amazonienne dans laquelle vit la tribu qu'il dirige, a été samedi l'invité surprise du campus de rentrée de La République en marche, à Bordeaux, où il a rencontré le Premier ministre Edouard Philippe.

"Nous nous donnons bonne conscience en faisant de belles photos avec le chef Raoni", a regretté David Cormand, pointant les "contradictions" d'un gouvernement qui "soutient, y compris en Guyane, des projets d'exploitation minière".

"Il faut regarder notre responsabilité en face", a ajouté le dirigeant écologiste, estimant que "ce sont les pays occidentaux qui sont aussi responsables de la destruction de l'Amazonie" en bénéficiant du modèle économique international dénoncé par les écologistes comme cause de celle-ci.

La déforestation de la forêt amazonienne a presque doublé entre 2019 et 2018, touchant 6.404,4 km² supplémentaires entre janvier et août, contre 3.336,7 km² sur la même période un an plus tôt, selon des données officielles.

Spécialistes et défenseurs de l'environnement expliquent cet accroissement de la déforestation par la pression des forestiers et des éleveurs encouragés par le soutien du président brésilien, Jair Bolsonaro, à l'ouverture de réserves indigènes et de zones protégées pour développer ces activités ainsi que les prospections minières.

Partager cet article

Dans la même thématique

Rencontre Philippe-Raoni: « cynisme » et « obscénité » pour Cormand (EELV)
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le