Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez s'est rendu vendredi devant la direction de La Poste à Rennes pour "apporter son soutien aux postiers grévistes", depuis 74 jours contre une nouvelle organisation de leur travail.
"L'organisation du travail est réalisée de manière informatique, on essaye de rentabiliser au maximum les tournées des facteurs sans prendre en compte la réalité de leur travail et les besoins des usagers", a déploré M. Martinez devant une centaine de facteurs, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les syndicats CGT et SUD-PTT dénoncent une réduction des effectifs, une suppression d'en moyenne 15% des tournées de distribution de courrier à Rennes, ce qui se traduit selon eux par une charge excessive de travail.
Ils refusent également la mise en place d'une pause méridienne de 45 minutes non rémunérée. Les facteurs devront commencer plus tardivement leur journée de travail, vers 9h00 pour terminer vers 16 heures l'après-midi, contre 13H30 à 14H00 aujourd'hui. Lancée en 2014, cette nouvelle organisation concerne pour le moment environ un tiers des facteurs en Bretagne comme au plan national.
La Poste justifie son action par la mécanisation du tri du courrier et la baisse en volume.
"La baisse existe mais elle est compensée par d’autres services comme par exemple les colis, il y en a de plus en plus. La Poste, c'est un service public et ça doit le rester", a réagi le secrétaire général de la CGT.
Les postiers en grève souhaitent être reçus dans leur ensemble par leur direction dans les prochains jours. "C'est quand même atypique d'avoir des salariés en grève depuis 74 jours, on est vraiment dans une lutte dure", a déclaré Arnaud Bordier, facteur à Rennes, représentant SUD-PTT.